S?il ne fait pas de doute que les grandes man?uvres engagées sur la scène nationale par certaines formations politiques, liées au scrutin des élections locales, n?ont pas vraiment attendu la convocation officielle par le président de la République, ce jeudi dernier, du corps électoral à la date désormais arrêtée du 29 novembre prochain, Aboujerra Soltani et le MSP ont donné, hier à Constantine, l?impression assurément d?être les derniers à être surpris ou pris de court par la dite annonce.A la vérité, la salle de «l?université populaire» où s?est tenue une réunion des cadres et militants du parti, élargie aux organisations satellites, telles l?UGEL, l?association El-Islah ou El-Irchad, et même des représentants des Scouts musulmans algériens, a longtemps vibré des certitudes préélectorales déclinées avantageusement par le président du mouvement, entouré à l?occasion du secrétaire national chargé de l?organique et néanmoins député Laouer Naamane.Une chose est sûre, comme le soulignera Soltani: avec la véhémence et les accents de prêcheur émérite qu?on lui connaît, le MSP n?est pas près d?être un partisan de la «chaise vide», ni encore moins du boycott, lui qui a régulièrement participé, à son avantage, il faut l?avouer, aux différents rendez-vous électoraux. «Pour concrétiser le changement, martèlera le président du MSP, loin de la violence et pour toujours plus de démocratie».Un jeu démocratique, affirmera-t-il, qui ne le satisfait pas pourtant, à l?enseigne des dispositions déclinées à cet effet par la Constitution du 23 février 1989. Sur ce registre des lois «scélérates», même si Aboujerra Soltani ne dit pas «tout haut ce qu?il pense tout bas», les codes communal et de wilaya sont passés à la moulinette et dénoncés vertement pour être à l?origine des «dérives» de l?administration, dira-t-il, qui a imposé son «joug» sur les élus. A l?écoute des paroles claires et nettes de son leader sur un des rares sujets qui fâche, «l?assistance boit du petit-lait», décidant unanimement de prêcher l?annulation du retrait de confiance, une disposition de loi «dont usent et abusent les walis», selon le président du MSP, pour éliminer des présidents d?assemblées élus gênants. L?autre idée qui n?a pas manqué de susciter l?intérêt des présents au conclave constantinois du MSP, c?est l?affirmation par Aboujerra Soltani de la nécessité de donner au «cocktail» des partis présents au sein des APC et APW la possibilité de fonctionner en octroyant le pouvoir de décision à la formation politique majoritaire, les autres élus exerçant le contrôle seulement de la gestion des affaires.Ce n?est pas le retour au parti unique, pense pourtant Soltani... mais c?est pas loin de lui ressembler.Pour faire renaître la confiance et éviter l?abstention le 29 novembre prochain, la recette prônée par le leader du MSP semble plutôt forte de café. Soltani ne négligera rien et surfe sur tous les sujets sensibles, jusqu?au front social, à propos duquel il dira sans rire que l?épisode de la pomme de terre est une «pomme de discorde» instrumentalisée par certains au motif de déstabiliser des équilibres politiques déjà fragiles dans le pays.Pour finir, Aboujerra Soltani, au chapitre d?un probable remaniement ministériel, ajoutera à l?endroit de ses ouailles que le MSP revendiquera à l?avenir de bénéficier de portefeuilles ministériels de souveraineté et non plus de figuration. Ensuite le Smig à 20.000 dinars, etc.
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Posté Le : 01/09/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Benmohamed
Source : www.lequotidien-oran.com