Abou El Hamam remplace Abou Zeid à la tête de katibate Tarek Ibn Ziyad L'émir tué était son adjoint

Djamel Okacha, alias Abou El Hamam, désigné en 2012 comme émir d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) pour le Sahara, remplace Abdelhamid Abou Zeid à la tête de katibate Tarek Ibn Ziyad, avons-nous appris de source locale. En octobre 2012, Abdelhamid Abou Zeid, émir de katibate (phalange) Tarek Ibn Ziyad, avait, rappelle-t-on, été désigné adjoint de Abou El Hamam, en remplacement de Nabil Mekhloufi, alias Abou El Kama, mort dans un «accident de voiture» à 140 km de Gao, ville du nord du Mali. Abou El Hamam était donc le «supérieur hiérarchique» de Abdelhamid Abou Zeid.
L'émir national d'Al Qaïda au Maghreb islamique ne pouvant se déplacer avec facilité, avait légué ses «prérogatives» pour le Sahara à Abou El Kama. Les terroristes d'Al Qaïda au Maghreb Islamique évoquaient «le Grand Sahara de l'Islam» dans leur stratégie de s'installer dans cette région.
Avec le décès de Abou El Kama, Abdelhamid Abou Zeid s'est vu donc confier le «titre» d' adjoint de l'émir du Sahara, tout en dirigeant katibate Tarek Ibn Ziyad. Avec la mort de Abdelhamid Abou Zeid, Abou El Hamam qui perd donc son adjoint pour «l'émirat du Sahara» a pris en charge la katiba que dirigeait Abdelhamid Abou Zeid, dirigeant de cette façon et l'«émirat du Sahara» et cette katiba pour Al Qaïda au Maghreb Islamique.
On ignore s'il s'agit d'une décision provisoire en attendant la désignation par Aqmi d'un nouvel émir à la tête de katibate Tarek Ibn Ziyad en remplacement de Abdelhamid Abou Zeid. A noter que cette katiba était longtemps l'enjeu d'une guéguerre entre émirs d'Aqmi, pour l'argent que cette phalange récolte à coups d'enlèvements et demandes de rançons.
Créée en 2003 par Amari Saifi, alias «El Para» et Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Abou El Abbès, alias Belaouar (le borgne), katibate Tarek Ibn Ziyad a été accaparée par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossâab Abdelouadoud, actuel émir national d'Aqmi, et la confiant à Abdelhamid Abou Zeid.
El Para avait, à l'époque, été capturé au Tchad et cette katiba était dirigée en son absence par Belmokhtar. L'actuel émir national d'Al Qaïda au Maghreb islamique avait, en désignant Abdelhamid Abou Zeid à la tête de cette katibate donné l'ordre à ce dernier d'«éliminer physiquement Khaled Abou El Abbès si nécessaire». Le désaccord entre Khaled Abou El Abbés et Abou Mossâab Abdelouadoud a commencé à partir de cette date.