Algérie

Abou Djerra Soltani lors d'un point de presse 'Bouteflika ne gouverne plus depuis longtemps"



Abou Djerra Soltani lors d'un point de presse 'Bouteflika ne gouverne plus depuis longtemps
Abou Djerra Soltani a affirmé, en filigrane, que le président Bouteflika ne gouverne plus depuis longtemps et que son hospitalisation n'apporte pas de nouveau à la situation. Il a soutenu, par ailleurs, que la présidentielle de 2014 sera un non-événement si la révision constitutionnelle sera purement technique.
Lors de la conférence de presse qu'il a animée hier à la veille de la tenue du 5e congrès du parti, le président sortant du MSP a abordé l'actualité nationale, dont l'état de santé du président de la République, en lançant des messages, tantôt clairs, tantôt enrobés de sous-entendus. Sur l'actualité nationale marquante, il a déclaré que le MSP se réfère strictement aux communiqués officiels sur l'évolution de l'état de santé du premier magistrat du pays. Justement, sur la promptitude de la présidence de la République à rendre public l'accident ischémique transitoire de Bouteflika, Abou Djerra Soltani a supputé que 'la transparence a été imposée par la balle ronde", en ce sens que l'absence du chef de l'Etat de la finale de la Coupe d'Algérie, rendez-vous annuel qu'il n'a jamais manqué auparavant, aurait ouvert la porte aux pires spéculations. 'C'est ma lecture personnelle", a précisé le conférencier.
Curieusement, il a évoqué, dans le sillage, une situation de crise et l'éventualité de la vacance à la tête de l'Etat, tout en soutenant que les cadres du MSP ne sont pas habilités à interpréter l'article 88 de la Constitution qui parle de destitution du président de la République pour cause de maladie. 'La pression sur l'article 88 actuellement est une indélicatesse politique et une précipitation. Laissons les choses au destin", a-t-il recommandé. 'Le président de la République est absent de la scène publique depuis un certain temps déjà. Son hospitalisation n'apporte pas de nouveau", a-t-il poursuivi, sous-entendant clairement que Bouteflika ne gouverne plus depuis longtemps. Sur un autre chapitre, il a critiqué la manière dont est posée la procédure de révision de la Constitution. De son avis, une commission technique ne peut prendre en charge ce dossier car certains amendements à introduire au texte doivent être l uvre des politiques. Il a cité pour exemple la détermination de la nature du régime et le sort réservé à ce qu'il a qualifié d'article 'maudit", soit celui qui fixe le nombre de mandats présidentiels et leur durée. 'Cet article ne doit pas être tributaire de personnes et de carrières", a-t-il commenté. Pour sa part, il a annoncé qu'il ne met pas, dans ses projets, une potentielle candidature à l'élection présidentielle avant de connaître le contenu du projet de révision de la loi fondamentale. 'Si la révision est purement technique, la présidentielle de 2014 sera un non-événement", a-t-il pronostiqué. Bien qu'il ait confirmé, encore une fois, qu'il ne se présentera pas à sa propre succession aux commandes du MSP, il a informé qu'il n'envisage nullement de se retirer de la vie politique. 'J'ai encore un rôle à jouer, pas nécessairement celui du président du MSP." Il a juré qu'aucun candidat consensuel n'est d'ores et déjà porté à ce poste, qui sera pourvu, au même titre que les sièges du conseil consultatif, le dernier jour du congrès, soit après la validation des nouveaux textes fondateurs du parti. Interpellé sur la candidature d'Abderrezak Mokri et M. Saïdi, Abou Djerra Soltani a expliqué que la démarche de ces deux personnalités est apparente, car l'un est vice-président du Mouvement et l'autre président du madjliss echoura. 'Mais il y a des jeux de coulisses qui ne sont pas visibles", a-t-il assuré. 1 400 congressistes ont été élus au rendez-vous organique du 2 au 4 mai prochain. 50 invités étrangers et de nombreuses personnalités politiques nationales ont été conviés à assister au cérémonial d'ouverture du 5e congrès. Naâmane Laouer, président de la commission nationale de préparation de ces assises, a affirmé que des invitations ont été envoyées aux cadres qui ont quitté le parti pour fonder leur propre formation politique, à l'image de Amar Ghoul et Abdelmajid Menasra.
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