Des étals remplis de légumes et des camionnettes sillonnant la ville de Tamanrasset pour vendre la pomme de terre à 40 DA/kg et la tomate à 50 DA/kg. Il y a quelques années, ces scènes étaient inimaginables. Et pour cause, la pomme de terre, rare à l'époque, était cédée entre 150 et 200 DA. Au marché des légumes, comme ailleurs, une abondance et une variété des produits agricoles sont visibles. Outre les prix, proches de ce qui s'applique ailleurs, la qualité de ces produits est très bonne.Ce sont les premiers résultats de la politique de valorisation des terres agricoles dans l'extrême sud du pays. Une région appelée à devenir un grand pôle économique et pourquoi pas agricole depuis l'arrivée de l'eau dessalée. « Les premiers essais de production de la pomme de terre, effectués à In Amguel, Idless et Tazrok, ont porté leurs fruits », ont affirmé les agriculteurs, pour qui « il reste à régler le problème du transport de la semence qui demeure excessivement cher ». A ce propos, ils espèrent « l'introduction de la semence dans la liste des produits remboursables », ce qui devrait favoriser davantage le travail au lieu du commerce. D'autres essais sont en cours à Tit, Tam, Outoul, Ihalfen, Azerzy pour la prochaine saison. Tamanrasset a connu, ces trois dernières années, une progression de la production des produits maraîchers, jusqu'à atteindre l'autosuffisance en navets, courgettes, et autres.
Un effort appelé à être soutenu puisque les agriculteurs espèrent la poursuite de la distribution des terres et des serres dans les différentes régions de la wilaya pour pouvoir poursuivre ce processus de développement du secteur. « Nous sommes passés d'une agriculture vivrière à une agriculture productive afin d'assurer une production locale suffisante, même si tout dépend de la pluviométrie », ont affirmé des agriculteurs de la région. Le manque de la ressource hydrique peut être comblé par le développement de la plasticulture. En outre, les agriculteurs locaux préconisent de ramener, après sélection, des essences de légumes du Sahel plutôt que du Nord. Une idée qui vient suite à la réussite de la plantation du piment. En attendant, la fermeture momentanée de la frontière avec le Niger depuis la détection d'un virus qui touche le cheptel de ce pays a suscité des inquiétudes chez les éleveurs et les consommateurs.
Le premier impact de cette décision a été la hausse des prix de la viande ovine. Outre la fermeture de la frontière, les services de l'agriculture ont pris des mesures conservatoires et de surveillance épidémiologique, appuyées par un travail de sensibilisation des éleveurs pour s'assurer de la non-propagation du virus en Algérie. Les inquiétudes soulevées par les professionnels trouvent leur origine dans le fait que le pâturage est transfrontalier dans cette région. Ainsi, les éleveurs algériens vont à « Tamessna », une région située sur un rayon de 400 km entre le Niger et le Mali pour le pâturage. Une pratique en vigueur depuis la nuit des temps. La fermeture de la frontière est intervenue à un moment où il y a eu une bonne pluviométrie en Algérie, ce qui a entraîné l'entrée d'une bonne partie du cheptel contrôlé pour le pâturage. Par ailleurs, les agriculteurs et les éleveurs relancent leur appel pour la mise en place d'un recensement exhaustif en vue d'attribuer la carte d'éleveur aux vrais professionnels et contribuer ainsi à la réduction des pratiques de contrebande des animaux. Entamée récemment, l'opération a donné ses premiers résultats et peut être utilisée comme référence dans cette opération en exigeant l'obligation de la présentation du certificat vétérinaire de bouclage pour le renouvellement de la carte d'éleveur.
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Posté Le : 04/01/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N B
Source : www.horizons-dz.com