Algérie

Abkhazie-Ossétie du sud : Un processus sous contrôle



Le président russe, Dmitri Medvedev, a estimé que la décision de Moscou de reconnaître l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie était « fondée sur le droit international », dans une tribune publiée hier dans le Financial Times. La reconnaissance de cette indépendance s'est faite en « prenant en compte les souhaits exprimés librement par les peuples d'Ossétie et d'Abkhazie, et sur la base des principes de la charte des Nations unies et d'autres documents de droit international », a écrit Dmitri Medvedev, dans les colonnes du quotidien britannique. Cette décision « n'a pas été prise à la légère, ni sans pleine considération de ses conséquences », a ajouté le chef du Kremlin, qui définit la région comme une « poudrière » que « les forces de maintien de la paix russes ont protégé de l'embrasement ».Dans une lettre envoyée à plusieurs dirigeants occidentaux, le président russe affirmera que la reconnaissance de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie était « l'unique possibilité ». Envoyée mardi matin, la missive anticipait la reconnaissance de l'indépendance des deux territoires : « nous vous informons que la Fédération de Russie se trouve face à la nécessité de prendre la décision difficile mais l'unique possibilité dans ces conditions de reconnaître l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie », a écrit Dmitri Medvedev. Cette décision a été prise en « prenant en compte la volonté exprimée par les peuples d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, en s'en tenant aux dispositions du statut de l'ONU et à la déclaration sur les principes et le droit international concernant les relations amicales entre les Etats, à l'acte final d'Helsinki et aux autres documents internationaux », a affirmé le président russe.« Nous comptons sur votre compréhension et votre soutien », écrit M. Medvedev, qui a notamment adressé cette lettre à George W. Bush, Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Silvio Berlusconi. « Cette position est soutenue par l'immense majorité de nos citoyens », a-t-il ajouté. Mardi, les Occidentaux ont condamné la décision de Moscou de reconnaître l'indépendance des deux républiques séparatistes de Géorgie, après le conflit dans cette ex-république soviétique du Caucase. Ils réclament que Moscou respecte ses engagements d'un retrait de ses troupes de ce pays.Il se trouve que même la Norvège, généralement très discrète sur la scène internationale, a jugé la reconnaissance par Moscou des régions séparatistes géorgiennes sans « aucun fondement juridique » et mis en garde contre les « conséquences internationales » de ce geste, a-t-on appris hier de source officielle. « La Norvège ne voit aucun fondement juridique acceptable pour une telle reconnaissance. L'appui de la Norvège à la souveraineté territoriale de la Géorgie reste intact », a indiqué, mardi soir, le ministre des Affaires étrangères, Jonas Gahr Stoere, dans un communiqué. Disant « déplorer » la décision du président russe, Dmitri Medvedev, M. Stoere s'est déclaré « préoccupé des conséquences régionales et internationales que la décision russe peut avoir ». Le pays scandinave, frontalier de la Russie, s'est aussi dit favorable à la recherche d'une « solution durable dans le cadre des frontières existantes de la Géorgie » au sein de l'Union européenne (UE) et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).La décision annoncée, mardi, par la Russie, alors qu'il ne s'agissait plus que d'une question de timing, depuis la proclamation de l'indépendance de la province serbe du Kosovo, aussitot reconnue par les pays occidentaux, s'est heurtée à un front de ces mêmes pays qui, à l'instar de Tbilissi, ont condamné une violation « inacceptable » du droit international. Invoquant l'exemple de l'indépendance du Kosovo, M. Medvedev estime que « dans les relations internationales, on ne peut pas avoir une règle pour certains et une règle pour les autres ». Selon l'agence italienne Ansa, le président russe a adressé une lettre d'explications sur la reconnaissance par Moscou de l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud à plusieurs dirigeants occidentaux, dont George W. Bush, Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Silvio Berlusconi.


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