Algérie

Abed Manseur poète



«La poésie pour un réveil salutaire !» L’entretien avec un poète est toujours périlleux d’autant que sa bulle ressemble à un nuage qui disparaît à la seconde où il apparaît, un peu de ces mots qui nous assomment grâce à des images. Abed Manseur a bien voulu nous parler de littérature, de poème et de tant d’autres mondes cachés du cinéma. L’occasion s’y prêtait puisque nous sommes au printemps. VO: Dans votre dernier recueil, vous semblez plus métaphorique et surtout plus prosaïque. Ainsi abordez-vous le Roman? Abed Manseur: Les maîtres de la littérature que sont un Faulkner on un Kateb ont bien compris que le poète s’adresse aux proches qui l’entourent et décollent dans sa fiction où les personnages réels deviennent autres dans le roman. Après le poème, il faut raconter la vie. -Après les deux décennies où vous aviez dû traverser l’«enfer» des mots, que gardez-vous de cette expérience? Abed Manseur: Ah! Quelle question! Que dire? C’est aussi exaltant que terrible, vous savez, je n’ai jamais pensé que de simples mots aient cette puissance dans notre petit quotidien. Par exemple, écouter les paroles d’un fou inspire et nous fait prendre toute la mesure de la dimension humaine. Nos «draouiches» savent nous restituer ce qu’on ne voit pas... - Et que ne voit–on pas? Abed Manseur: que prononcer le mot «Fleur» nous rend joyeux. Parler de nuage, c’est se rappeler que la vie ne dure pas. Observer un oiseau dans le ciel, c’est se dire qu’on est naturellement libre. C’est ça la METAPHORE. Un langage du cœur… - Et votre relation avec le réel? Abed Manseur: Ma poésie se veut principalement à forte dose pour un réveil brutal et salutaire! -Donc, les mots veulent toujours dire autre chose? Abed Manseur: Quand on feuillette l’œuvre d’un Rimbaud on d’un Moutannabi, on traduit des choses assez lointaines mais tout compte fait, ce n’est que ce qu’on dit dans un café avec des amis. Un point, c’est tout! Mais dans une vision autre. -Comment alors partagez-vous votre vision avec les autres d’autant que tous vos textes sont empreints d’allusion et d’à-côté difficilement cernable. Abed Manseur: La dernière palette de poèmes qui me reste à publier, répond justement à votre question. Le poète ne partage pas. Son égoïsme est si vaste qu’il dévore tous les autres égoïsmes. Pourquoi? Parce que sa foi l’exige, il faut être totalement intact! -Vous considérez que le beau poème est celui qui vous ressemble comme deux gouttes d’eau? Abed Manseur: Exactement. -En Algérie, vous faites partie des rares poètes qui ont choisi l’anonymat? Peut–on savoir? Abed Manseur: C’est plutôt par pudeur et préserver mes mots de deux choses, des femmes et de l’argent, je veux dire que l’amour est au-dessus de tout même du bonheur! -Abed Manseur, vous écrivez un Roman? Abed Manseur: Effectivement, c’est un prolongement de mes voyages poétiques, un peu pour «parler» avec un lecteur qui se donnera la peine de bien m’écouter ou bien ce serait un monologue. -Encore un dernier mot ? Abed Manseur: Je remercie mon compagnon au café tinté! Ahmed Mehaoudi


je vous souhaite la réussite dans ce domaine
mouffok mohamed - programmateur travaux - telagh, Algérie

19/11/2014 - 222564

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