Algérie

Abdul Qadeer Khan dément la vente de secrets à l'Iran ou la Corée du Nord



Le “père” de la bombe atomique pakistanaise, Abdul Qadeer Khan, a démenti, hier, auprès de l'AFP avoir vendu les plans d'une arme nucléaire avancée à l'Iran ou à la Corée du Nord comme l'en a accusé, lundi, un ancien inspecteur nucléaire de l'ONU. “Tout cela relève du mensonge. Il n'y a rien de vrai, ce sont des foutaises”, s'est emporté le scientifique qui vit en résidence surveillée à Islamabad depuis qu'il a confessé publiquement en 2004, avoir dirigé un réseau qui avait transmis des secrets, des équipements et des conseils technologiques à l'Iran, la Corée du Nord et la Libye pendant 15 ans. Lundi à Washington, David Albright, un ancien inspecteur en armement nucléaire de l'ONU, a appelé les États-Unis et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à interroger Khan, pour savoir s'il avait vendu à l'Iran et la Corée du Nord les plans d'une arme nucléaire avancée. “Les pays occidentaux sont les véritables fournisseurs de ces technologies. Ce sont des proliférateurs”, a accusé M. Khan dans un entretien téléphonique avec l'AFP depuis sa résidence. “Pourquoi ne publient-ils pas d'histoires juteuses sur Israël à ce propos, il n'y a pas un seul mot dans la presse sur le rôle d'Israël dans ce domaine de la prolifération nucléaire militaire”, a poursuivi M. Khan. Dans un rapport qui doit être publié cette semaine et dont des détails ont été publiés dans la presse américaine, M. Albright évoque les plans d'une arme nucléaire suffisamment compacte pour être placée sur un missile balistique et qui auraient pu être vendus, selon lui, par le réseau de Khan à la Corée du Nord et l'Iran. M. Khan, encore révéré comme un héros national dans son pays, avait assuré début avril, avoir endossé seul la responsabilité de la vente de secrets nucléaires pour “sauver” son pays. Un peu plus tard, il avait affirmé avoir fait cette confession publique “sous la contrainte”, sans plus de détails. Selon M. Albright, des plans découverts en 2006 dans un ordinateur par les autorités suisses sont nettement plus inquiétants que ceux concernés par les confessions de M. Khan en 2004. “Ces accusations sont seulement destinées à mettre la pression sur le gouvernement, au moment où il étudie la possibilité de mettre fin à mon isolement”, a conclu M. Khan, qui souffre d'un cancer.


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