Algérie

Abdeslam Bouchouareb à Oran



Abdeslam Bouchouareb à Oran
Le ministre de l'Industrie a choisi le site de Renault Algérie Production à Oued Tlélat pour réaffirmer ce qui tient lieu de feuille de route pour son département, avec cet objectif de "relancer l'industrie nationale".Le nouveau ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, qui se trouvait hier dans la wilaya d'Oran pour une visite devant le conduire sur différents sites industriels, notamment celui du projet de Renault Algérie Production (RAP), a, en fin d'après-midi, vécu une scène à laquelle il ne s'attendait pas. Ce fut lors de son escale à la zone d'activité de Bethioua où se trouve le complexe sidérurgique turc Tosyali, secoué par un mouvement de grève entamé il y a 10 jours (voir notre édition du 19.05.2014).Un conflit dont l'apaisement ne s'est joué qu'hier soir avec la réintégration des 37 grévistes licenciés par la direction du complexe sidérurgique. Alors que la situation reste encore empreinte de méfiance, les grévistes, ayant repris le travail juste hier, accordant au groupe Tosyali un délai allant jusqu'au 26 du mois en cours pour l'adoption de leur plateforme de revendications, n'ont pas manqué d'interpeller le ministre.Alors que celui-ci a, dans un premier temps, visité les installations du complexe sidérurgique, à sa sortie, son cortège a été quasiment contraint de stopper au moment où les travailleurs se sont regroupés dans le calme pour le rencontrer. La gendarmerie réagira immédiatement en imposant un cordon de sécurité. Au final, ce sont leurs représentants qui pourront approcher le ministre et avoir un bref échange avec Abdeslam Bouchouareb, lui expliquant la genèse du conflit et les conditions de travail très dures ayant engendré des accidents graves pour nombre de travailleurs. Le ministre assurera à ces derniers que "les pouvoirs publics n'abandonneront pas les travailleurs algériens", ajoutant que le respect de la loi algérienne se fera. Le wali, à son tour, s'engagera à suivre le conflit au cas par cas, pour ce qui est des licenciements nombreux qui ont marqué l'entrée en production de cette usine de sidérurgie, il y a juste un peu plus d'un an.Pourtant, précédemment, le ministre avait été interrogé par des journalistes sur des conflits comme celui de Tosyali, où encore Lafarge Algérie, jetant un trouble sur la gestion et le fonctionnement des sociétés étrangères. Alors qu'il disait ne pas être au courant, il déclarera simplement à ce propos : "Pour ce que je sais, les partenaires étrangers respectent les règles."Un incident qui occultera presque le message délivré par le ministre de l'Industrie et des Mines lors de cette visite à Oran. En effet, Abdeslam Bouchouareb a choisi le site de Renault Algérie Production (RAP) à Oued Tlélat pour réaffirmer ce qui tient lieu de feuille de route pour son département, avec cet objectif de "relancer l'industrie nationale". À cette occasion, le ministre évoquera plus particulièrement ce qui est attendu du projet Renault Algérie en termes industriels, c'est-à-dire jeter les jalons d'une filière mécanique dans notre pays, qui s'appuiera sur la mise en place d'une sous-traitance nationale "qui sera encouragée et à laquelle on accordera plus de facilités", dira le ministre. Dans cette stratégie, il évoquera la formation indispensable à la naissance d'une filière mécanique. Avec l'implication des partenaires français de Renault, là encore, un premier pas est fait au niveau du Centre de formation professionnelle et d'apprentissage d'Oued Tlélat qui a déjà assuré une formation pour les 140 premiers employés recrutés à RAP. Ces premiers travailleurs, qui se trouvent déjà au niveau des ateliers de montage, auront à effectuer le montage, dès le mois de juin, de la première voiture Renault Symbol des ateliers de Oued Tlélat.Par ailleurs, ce centre de formation poursuivra sa spécialisation dans la filière mécanique, puisqu'il devra encore répondre aux besoins de formation de main-d'?uvre pour tous les projets de mécanique comme ceux de Tiaret et de Constantine, a encore annoncé le ministre. Durant sa visite, le ministre fera des haltes au niveau d'un premier fournisseur de RAP, une société mixte algéro-allemande, une société de productions de consommables hospitaliers et à la zone industrielle d'Es-Senia qui se trouve dans une situation lamentable, ce qui choquera le représentant du gouvernement.D. LNomAdresse email




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