Algérie

Abderrezak Mokri : « Il ne reste plus rien de l?alliance »



L?Alliance présidentielle est plus que jamais compromise. Après le séisme en haut lieu, provoqué par les sévères critiques d?Ouyahia face aux nouvelles orientations économiques prises par le gouvernement Belkhadem, l?avenir de cette entité conçue pour fédérer les trois partis au pouvoir semble des plus incertains. Au MSP le ton est au scepticisme sur l?utilité d?une alliance qui n?arrive pas à réunir ses membres sur les questions de fond. « Cette alliance ne répond plus aux aspirations sur lesquelles elle a été mise en place ni sur la plateforme qui l?a dessinée », souligne Abderrezak Mokri, membre de l?instance exécutive du MSP, en émettant la sentence suivante : « A mon avis, il ne reste plus rien de l?alliance. » Pour le responsable politique du MSP, il suffit de voir les critiques émises par le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, pour comprendre que « l?alliance n?est qu?une union de forme et non pas de fond. Une véritable alliance devrait représenter un accord de ses membres sur tout ». M. Mokri estime en outre que les critiques d?Ouyahia « démontrent que l?alliance est de tout temps fragilisée ». Un constat sans appel qui laisse présager d?une scission consommée entre les trois membres de l?entité créée pour soutenir un programme, celui du président de la République qui, vraisemblablement, est loin de rassembler la coalition gouvernementale. L?heure de la dissolution de l?alliance est-elle venue ? En tout cas, la réaction d?Ahmed Ouyahia, désavouant le programme gouvernemental alors que sa formation politique est membre de ce même gouvernement, signe une rupture, non pas avec le système, mais avec une démarche, voire même une vision sur la gestion des affaires de ce pays. Le minimum syndical qui continuait jusqu?à hier à sauver une image faussement soudée de l?Alliance présidentielle n?a même plus lieu d?être. Il semble qu?il n?y a plus rien à sauver des débris de cette union dont les membres se jettent la pierre par presse interposée. L?ex-chef de gouvernement et patron du RND, qui a eu par le passé à donner un avis contraire par rapport à ses « compagnons » de l?alliance sur un petit nombre de questions, dont le rejet de la révision constitutionnelle, a fait jeudi dernier un pas dans une nouvelle étape de démarcation en démontant une à une certaines décisions du gouvernement et en accusant carrément l?Exécutif Belkhadem de servir des lobbies maffieux. Un point de non-retour a été marqué par les accusations d?Ouyahia. Visait-il réellement Belkhadem ou alors le premier chef de l?Exécutif qui est le chef de l?Etat et qui est aussi président du FLN ? Nous avons tenté de tâter le pouls de la maison FLN, mais les voies du vieux parti nous sont restées malheureusement impénétrables hier.


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