Le MSP ne veut pas du remaniement de Belkhadem C’est une véritable onde de choc que vient de provoquer la déclaration faite jeudi dernier, à la radio, par le chef de gouvernement, faisant part de son vœu d’engager un remaniement de son équipe. Le MSP, membre de la coalition gouvernementale, pris ainsi de court, réagit violemment à l’encontre de son «partenaire» de l’Alliance. Par la voix du vice-président du parti, Abdelkader Mokri, le MSP estime que «les choses n’ont pas été faites dans les règles de l’art». Comprendre par-là que ni ce parti ni le RND n’ont été consultés quant à cette décision de remanier une équipe qui ne semble pas être du goût de son chef. «Nous n’avions pas été consultés sur la chose. Nous attendons des explications à ce sujet, notamment concernant les départements visés, et les raisons qui y conduisent. A ce propos, on ne sait rien à l’heure actuelle», a-t-il soutenu. Pour le deuxième responsable du MSP, «Belkhadem doit apporter d’autres précisions à sa déclaration de ce jeudi».«Il faut d’abord comprendre ce qu’il veut dire par-là car nous sommes dans une alliance à trois partis et il faut une consultation sur un certain nombre de choses», a-t-il expliqué, avant d’ajouter: «C’est cela notre alliance!» Il faut dire que le MPS, par cette violente réaction, craint de récolter très prochainement la tempête dont il a semé les graines suite aux déclarations de Soltani sur les affaires de corruption. Déclarations qui n’ont pas été du goût du président de la République qui l’a invité, d’ailleurs, à les divulguer ou... à partir. C’est également une autre preuve de l’échec de l’Alliance présidentielle qui semble plus que jamais divisée sur une question principale, l’avenir de chacun et son rôle au sein du gouvernement, raison d’être de chacune des parties. Une absence de concertation que n’a jamais cachée le parti islamiste. Il y a quelques jours déjà, le même Abderrazak Mokri, qui s’exprimait devant la presse depuis Constantine, indiquait que «l’état de léthargie que vit l’alliance est, d’une part, dû à l’absence de concertation entre les partis qui la composent sur les problèmes de l’heure et, d’autre part, la non-application du contrat qui a présidé à la naissance de cette alliance». Le RND n’a, pour sa part, pas souhaité s’exprimer sur la question, préférant s’abstenir de faire un quelconque commentaire. Il faut dire que si changement il y a, ses couleurs seront celles des derniers bouleversements qu’a connus la scène politique nationale, caractérisés par un retour en force de l’ex-parti unique aux commandes des institutions de l’Etat. D’ailleurs, le secrétaire général du parti l’a si bien dit mercredi au siège du FLN à Alger, au lendemain de la proclamation des résultats des élections sénatoriales: «le FLN est majoritaire dans toutes les institutions du pays». Le message dégagé à travers cet insert n’est autre que «le FLN, qui a vécu une période de léthargie pendant la décennie noire, est plus que jamais renforcé par ce retour en force, lui qui a replacé ses hommes aux commandes de toutes les institutions du pays». Aux autres de se contenter des miettes...
Posté Le : 06/01/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com