Abderrezak Makri est le candidat du MSP à l'élection présidentielle du 18 avril prochain. Le conseil consultatif du parti, réuni ce week-end à Zéralda en session ordinaire, a sans surprise validé l'option de la participation, déjà dans l'air depuis plusieurs semaines.«Le conseil consultatif du MSP a décidé, à l'unanimité, de participer à l'élection présidentielle d'avril 2019, avec son président, le Dr Abderrezak Makri», a annoncé Bouabdellah Benadajmia, chargé de communication du parti, sur la page facebook de la formation islamiste, immédiatement à la fin des travaux tard dans la nuit de vendredi à samedi. Seuls 4 membres de cette instance souveraine du parti ont voté contre cette décision, alors que 8 autres se sont abstenus. Peu avant, la déclaration de Bouguerra Soltani à la presse qu'il n'était plus intéressé par une candidature sous casquette politique, a balisé la voie pour un Makri qui n'arrivait plus à contenir son envie de se lancer dans la course au palais d'El Mouradia. Le MSP «sera concerné par la présidentielle de 2019», a, quant à lui, déclaré Abderrezak Makri, justifiant cette option par «la participation à la construction de l'avenir du pays». Pour ce faire, le parti islamiste ne perd pas de temps, puisque le retrait des formulaires de souscription auprès du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire a été faite hier. Lors d'une conférence de presse organisée hier à l'issue des travaux de la réunion du conseil consultatif, Makri a assuré que son parti était «prêt» pour l'élection présidentielle, et que son programme a été finalisé depuis une semaine. La nouvelle copie du programme alternatif a été, pour rappel, remise aux commissions sectorielles spécialisées le 22 janvier dernier, à l'occasion d'une réunion du bureau national. Quant aux 60 000 signatures exigées auprès des électeurs, le président du MSP s'est montré très à l'aise, déclarant que le parti allait procéder à leur collecte «dans les 48 wilayas du pays», pas seulement dans 25 comme l'exige la Loi électorale. Se défendant de l'étiquette de parti islamiste, Makri dit préférer plutôt que sa formation soir classée «dans la ligne des fidèles au projet du 1er novembre 1954». Concernant les conditions de déroulement de l'élection pour lesquelles le MSP a toujours réclamé comme l'ensemble des partis de l'opposition, la mise en place d'une Instance indépendante de gestion de tout le processus électoral, le conférencier a nié avoir fait de cette revendication une condition sine qua non. «Je n'ai jamais conditionné notre participation à la présidentielle par la transparence du scrutin et personne ne peut nous faire sortir du jeu politique», a insisté Makri, tout en renvoyant la balle dans le camp du peuple. Ce dernier, dit-il, «assume une grande responsabilité», puisqu'il s'agit d'un «élément fondamental» dans l'opération électorale. Interrogé sur ses rencontres avec de hauts responsables de l'Etat, le président du MSP s'est dit «honoré» d'avoir réussi à se réunir avec des représentants officiels «aux sièges d'institutions officielles, non pas dans des restaurants». Sur ce, Makri, qui n'a jamais nié avoir rencontré le frère cadet du Président Abdelaziz Bouteflika, a déclaré que «certains responsables ont accepté que leurs noms soient médiatisés, tandis que d'autres ont préféré rester dans l'anonymat». Quoi qu'il en soit, la candidature de Abderrezak Makri va certainement redonner un peu de crédibilité à la course pour la magistrature suprême du pays, après le buzz suscité par la qualité des candidats à la candidature qui ont retiré les formulaires de souscription du ministère de l'Intérieur. Reste à savoir si le chef du MSP allait se retirer dans le cas où Abdelaziz Bouteflika se présentait à sa propre succession?
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Posté Le : 27/01/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Aïssa Moussi
Source : www.letempsdz.com