Algérie

Abderrahmane Saïdi : «On aurait dû anticiper cette décision»



La décision du conseil consultatif du MSP de ne pas prendre part au prochain gouvernement, dont la formation tarde à se faire, commence à susciter des regrets au sein de ce parti.
«Des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent contre cette décision que l'on n'hésite plus à remettre en cause en sein du MSP, en mettant l'accent sur son caractère anticipé», nous a déclaré hier Abderrahmane Saïdi, président du conseil consultatif du parti. Il enchaîne en affirmant qu'il avait tenté vainement de peser de tout son poids pour que cette décision fasse l'objet d'un report. «J'ai demandé aux membres du conseil consultatif d'ajourner cette décision d'une semaine au moins, mais on n'a pas voulu m'écouter.
On a préféré trancher sur-le-champ», souligne le président du conseil consultatif, faisant allusion à la dernière session tenue durant les deux journées des 18 et 19 mai dernier. Abderrahmane Saïdi reconnaît en outre que l'adoption de cette décision de non-participation du MSP au prochain gouvernement «était intervenue dans un contexte bien particulier, étroitement liée aux dernières législatives et aux résultats obtenus», a-t-il dit, ajoutant que cette même décision trouvait sa logique dans le fait qu'un changement de gouvernement devait intervenir traditionnellement au lendemain d'une élection législative.
«C'est sur cette tradition politique que reposait notre décision de ne pas nous impliquer en tant que parti dans la formation du prochain gouvernement», explique encore notre interlocuteur.
Dans le même ordre d'idées, notre interlocuteur avoue n'avoir pas accordé trop d'importance à cette donne, selon laquelle seul le président de la République peut décider d'un remaniement gouvernemental ou de la désignation d'un nouvel Exécutif.
Sur un autre volet, le président du conseil consultatif du MSP n'exclut pas que cette décision soit de nouveau soumise à débat lors de la prochaine session ordinaire, prévue au mois de juillet prochain. En d'autres termes, cette même décision pourrait faire l'objet d'annulation, si d'ici là aucun changement n'est introduit au sein de l'équipe gouvernementale sur instruction de Bouteflika.
Nul n'oblige Ghoul à choisir son camp
Dans un autre chapitre, on apprendra de la même source que contrairement à ce qui été rapporté par certains journaux, Amar Ghoul, ex-ministre des Travaux publics, élu député à Alger sur la liste de l'Alliance de l'Algérie verte (AVV), n'est «sommé» par aucun responsable du MSP de trancher dans l'immédiat sur son avenir politique, c'est-à-dire de se soumettre à la décision prise par sa tutelle politique, ou d'accepter un portefeuille ministériel dans le cas où le président de la République décidait de le reconduire dans le prochain gouvernement.
«On n'attend pas de Amar Ghoul de décider de son avenir personnel. On veut juste que les cadres du parti respectent les décisions prises». La réponse communiquée par le président du conseil consultatif du MSP est aussi confortée par les propos de Kamel Mida, le chargé de communication du parti, qui affirme sans la moindre équivoque qu'il n'est nullement exigé de l'ex-ministre des Travaux publics «de formuler une réponse dans l'immédiat concernant son avenir politique».




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