Algérie

Abderrahmane Benkhelfa à Relizane : «La loi de finances 2018 amorcera la mutation de notre économique»


«Nous, opérateurs économiques sommes appelés à plus d'abnégation et surtout à supporter les difficultés que pourra entraîner pendant deux ou trois ans la loi de finances 2018, qui finira au bout de compte à offrir un marché de 15 milliards de dollars», a déclaré Abderrahmane Benkhalfa, ex-ministre des Finances et expert consultant financier, en marge de la journée d'étude organisée par la Chambre de commerce et d'industrie (Mina) de Relizane et consacrée à la vulgarisation de toutes les variantes contenues dans la mouture de la LF, notamment les mesures fiscales.Pour Benkhalfa, la LF-2018 forte de ses 138 articles, de ses mesures fiscales et surtout de ses procédures visant la protection du produit national, constitue un apport sûr pour la relance économique et la redynamisation du monde du travail. «Elle est fortement suivie par les nations qui nous exportent leurs produits puisqu'elle influera sur leurs flux rentrants et rétrécira leurs postes d'emploi.
La réglementation de l'importation (liste des produits interdits), les droits douaniers et les exonérations d'impôt sont tous des atouts qui profiteront aux investisseurs locaux», a souligné l'hôte de Relizane en plaidant pour le renversement des flux de valeurs.
«Si nous continuons sur le tout-import nous continuerons à protéger et à garantir le renforcement du monde du travail des pays exportateurs», a-t-il dit en affirmant : «L'Algérie a tous les moyens pour sortir du bout du tunnel» «La fermeture des frontières va certes impacter nos investissements, mais nous devons compter sur nos potentialités pour y faire face pour conquérir un marché vide», a ajouté l'expert.
Aussi l'ex-ministre a plaidé pour le ciblage des subventions destinées aux familles (soutien des prix des produits de grande consommation). «Les transferts sociaux (subventions explicites) sont situés à 1760 milliards de dinars, c'est énorme surtout que cela profite à tout le monde, démunis ou aisés», a-t-il lancé en appelant les opérateurs à s'investir davantage. «Nos grands risques ne sont pas financiers, on a des risques de confiance», a conclu Abderrahmane Benkhalfa.
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