Algérie

Abderrahmane Benkhalfa: Plaidoyer pour l'ouverture du capital des entreprises publiques



? L'ancien ministre des Finances, actuellement envoyé spécial de l'Union Africaine, Abderrahmane Benkhalfa, a estimé, hier, que des réformes bancaires et financières sont plus que nécessaires pour assurer la relance économique et créer la valeur ajoutée à laquelle aspire l'Algérie.Invité de la ‘Matinale' de la Chaîne 1 de la Radio nationale, M. Benkhalfa a, d'abord, considéré que la réforme de l'Economie nationale passe par le renouvellement des outils économiques et la mise en place d'un gouvernement économique, en plus d'une modernisation des leviers de l'économie et sa structuration, ainsi que la levée des contraintes bureaucratiques. L'invité de la radio a, par ailleurs, considéré que l'ouverture des capitaux des entreprises publiques constitue un moteur pour le marché financier avec une séparation de ce qui est social de ce qui économique, en vu d'accélérer la croissance de ces entreprises.
Dans ce même propos, Aberrahmane Benkhalfa n'a pas manqué d'insister sur l'impératif de ne pas confondre entre logique économique et logique sociale, au sein des grandes entreprises. Une confusion qui, souligne-t-il, diminue l'efficacité de ces entreprises.
Le plan de relance est un plan sélectif qui cible, en priorité les secteurs les plus porteurs, a-t-il soutenu. Parmi ces secteurs, l'ancien ministre des Finances cite, en premier lieu, le secteur des services qui comprend le marché financier et bancaire. Un secteur qui, selon lui, reste à la traîne contrairement au secteur de l'Agriculture qui a réalisé, a-t-il dit, des résultats très probants, particulièrement cette année.
Le Dr Benkhalfa a évoqué, également, le secteur de l'industrie de transformation à fort potentiel de valeur ajoutée. Pour lui, l'industrie de transformation et de montage constitue une priorité de la stratégique industrielle à venir, en prenant en considération la nécessité de consolider les règles d'investissement, comme condition à l'ouverture économique permettant d'attirer les investisseurs étrangers et créer de la valeur ajoutée. L'ancien ministre des Finances a également mis l'accent sur la nécessité de réformer le système de soutien public aux entreprises, en vue de le rationaliser et l'orienter sur la seule base du mérite, appelant à la libération du marché et des prix. L'expert économique estime, en outre, que les transactions commerciales manquent cruellement de transparence et ne recourent que rarement à la facturation avant de plaider pour une régulation des marchés et un contrôle des prix et des marges bénéficiaires, de façon automatique, estimant que le contrôle administratif n'est pas la solution.


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