Algérie

Abderrahman Mebtoul, expert international en management : «Il ne faut pas confondre excès de réserves de change et excès de richesse»



Abderrahman Mebtoul, expert international en management : «Il ne faut pas confondre excès de réserves de change et excès de richesse»
Il ne faut pas confondre excès de changes et excès de richesse, souligne l'expert international en management stratégique, Abderrahman Mebtoul, se référant aux dernières déclarations de  Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d'Algérie à  propos du taux des réserves de changes de l'Algérie enregistré en 2010. Car le premier excès, explique-t-il, représente l'épargne publique tandis que la richesse économique provient de l'investissement. Avoir un rendement de 4,60 milliards de dollars pour un taux d'intérêt de 3%, ajoute-t-il, tout juste le taux d'inflation mondial actuel 2010/2011, soit un rendement presque négatif, suppose que l'Algérie a placé, non pas à  court terme, mais à  moyen et à  long terme en 2010 un montant de 152 milliards de dollars sur 162 milliards de dollars, y compris ses réserves d'or. «Le gouverneur ne mentionne pas la ventilation en dollars, en euros, en livres sterling, en yens ou en francs suisses, la part qui est déposée en bons de Trésor américains (environ 60/70 milliards de dollars selon certaines sources). Il est probable donc que 3,24 milliards de dollars restant soient déposés dans des banques privées internationales et entre 75,76 et 88,76 milliards de dollars concentrés en majorité en Europe», précise-t-il tout en approuvant que le taux de réserves de change de l'Algérie soit rendu public. Un taux, assure-t-il, qui ne doit pas àªtre secret défense afin d'éviter une certaines désinformation nuisible aux intérêts supérieurs du pays. D'une manière générale, estime Abderahman Mebtoul, le stock, à  moins d'une faillite généralisée de toute l'économie mondiale ou d'une grave crise politique en Algérie (qui entraînerait le gel des avoirs algériens à  l'étranger), ne risque rien s'il est garanti par les Etats. Mais le problème, indique-t-il, se pose en termes de rendement, les placements de l'Algérie étant à  moyen et à  long terme. Au moyen terme, prévient-il, le retrait de ses réserves avant terme entraînera une perte pour l'Algérie de ses intérêts notamment pour non-respect du contrat. C'est pour cette raison, conseille-t-il, qu'il est préférable que l'Algérie ne prenne pas une décision hâtive en retirant maintenant ses avoirs. Toutefois, pour ce qui est de ses placements  dans des banques privées, s'ils ne sont pas soutenus par leurs Etats et en cas de difficultés bancaires,  il y a perte sèche pour l'Algérie.


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