Algérie

Abdelmalek Sellal en Grande Bretagne



Abdelmalek Sellal en Grande Bretagne
Comme je l'ai annoncé dans la presse nationale et internationale le 09 décembre, contrairement aux rumeurs, le premier ministre Abdelmalek Sellal est depuis jeudi en visite en Grande-Bretagne.1.- La coopération algéro-britannique a connu un réel essor depuis la nomination de Lord Risby, envoyé spécial du Premier ministre britannique pour le partenariat économique avec l'Algérie, qui a exploré bon nombre d'opportunités d'affaires en Algérie. Le Royaume Uni est présent dans le secteur traditionnel des hydrocarbures notamment BP, Shell et BG, mais également dans d'autres domaines tels l'éducation (linguaphone), les infrastructures (Biwater), les pharmaceutiques (GSK), les produits à la consommation (Unilever), les services financiers (HSBC) ainsi que le transport (BA). Sans oublier les récents contrats Hospital Group pour la construction d'un CHU à Tlemcen de 500 lits, PETROFAC qui a obtenu un contrat de 970 millions de dollars étant une association entre Sonatrach (40%), l'espagnole Repsol (29,25%), l'allemande RWE (19,5%) et l'italienne Edison (11,25%), concerne la construction d'une usine de traitement de gaz au Sud.2.- Les échanges commerciaux étaient relativement modestes, ayant atteint en 2010 2 milliards de dollars, dont 1,260 milliard de dollars d'exportations algériennes et 771 millions de dollars d'importations, mais elles ont fortement progressé entre 2012/2013 de plus de 50%. Selon les statistiques douanières algériennes pour 2013, du point de vue des exportations nous avons l'Espagne 10,33 milliards de dollars, Italie 9,0, Grande Bretagne 7,2 milliards de dollars soit 10,91%, -France 6,8 et USA 5,33 en baisse de plus de 50% (du fait de la production du pétrole et gaz de schiste). Du point de vue des importations -Chine 6,8, France 6,2, Italie 5,0, Allemagne 2,9, USA 2,4 et Grande Bretagne seulement 1,2 milliard de dollars soit 2,4%. Ainsi, le total des échanges en 2013- importation et exportation entre l'Algérie et la Grande Bretagne est évalué à 8,4 milliards de dollars.3.- Mais rapporté aux indicateurs macro-économiques, elles sont dérisoires. L'on doit pour une appréciation objective replacer chaque pays au niveau de son poids réel au sein de l'économie mondiale. La population algérienne est d'environ 39 millions d'habitants et celle de la Grande Bretagne de 64 millions. Le PIB Algérie est de 2 20 milliards de dollars, environ 5% du PIB mais totalement irrigué par les hydrocarbures. Celui de la grande Bretagne est de 2210 milliards de dollars (agriculture : 0,7% -industrie : 21,6% - services : 76,9%) avec un PIB par habitant estimation de 2012 de 37.800 dollars. L'Algérie uniquement pour les biens a importé 55 milliards de dollars (il faut ajouter 11 milliards de dollars de services) et exporté 63 milliards de dollars (97% d'hydrocarbures) soit au total 113 milliards de dollars importations et exportations. La Grande Bretagne a importé en 2013 pour 680 milliards de dollars et exporté 472 milliards de dollars soit importation et exportation environ 1152 milliards de dollars. C'est le troisième plus grand exportateur et le quatrième plus grand importateur au monde de services commerciaux, et le dixième plus grand exportateur et le sixième plus grand importateur de marchandises.4.- En résumé espérons que cette visite qui abordera également les aspects sécuritaires au niveau de la région, dynamisera un partenariat gagnant ?gagnant permettant surtout le transfert technologique et managérial, la bonne gouvernance et l'économie de la connaissance étant le fondement de tout processus de développement faible afin de densifier le tissu productif algérien. Tout en n'oubliant jamais que toute entreprise privée locale ou internationale est guidée par la seule logique du profit, d'où l'importance de l'Etat régulateur stratégique, qui doit lever les contraintes à la mise en ?uvre d'affaires saines créatrice de valeur ajoutée , que les réformes structurelles ne peuvent être le fait d'étrangers mais de la seule volonté politique interne si l'on veut réaliser cette transition d'une économie de rente en déperdition, à une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales.




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