Algérie

Abdelmalek Sellal à Oran



Abdelmalek Sellal à Oran
De notre envoyé spécial à Oran, Kamel AmarniC'est donc fait: le premier véhicule Symbol vient de sortir de la chaîne de production de la toute nouvelle usine Renault inaugurée à l'occasion, hier, lundi, à Oued-Tlélat à Oran. Cela constituera d'ailleurs l'étape-phare de la visite du Premier ministre Abdelmalek Sellal à Oran. Une visite où l'économique et le diplomatique éclipseront cette fois le politique.Sellal inaugure l'usine en compagnie du ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, et son homologue à l'Economie, Emannuel Macron. «Oued-Tlélet matérialise, dira Sellal, les perspectives prometteuses de la coopération mutuellement avantageuse entre l'Algérie et la France et le développement croissant de nos relations économiques dans un cadre rénové».Le partenariat, notamment algéro-français, constitue un thème sur lequel insistera le Premier ministre. «L'entreprise nationale, qu'elle soit publique ou privée, est au coeur de notre démarche de renouveau économique. Elle sera accompagnée, soutenue et encouragée à bâtir des partenariats notamment avec des partenaires étrangers leaders dans leurs domaines d'activité». Ce qui l'amène à dire que, «sur cette question, nous n'avons aucun complexe à aller chercher la compétence et l'expertise là où elle se trouvent pour la réalisation de notre programme de développement et nous comptons profiter de ces partenariats pour apprendre, développer l'outil national de production et augmenter nos capacités managériales».Le chef de l'exécutif assénera encore une fois que «des approches similaires sont et seront conduites dans les secteurs de l'agriculture, de l'énergie et du tourisme afin d'opérer la mue de l'économie algérienne et son insertion aux systèmes mondiaux de production de biens et de services».Devant le partenaire français, représenté par ses ministres des Affaires étrangères et de l'économie, Sellal précisera davantage son propos lorsqu'il ajoutera, clairement, que, «la volonté d'ouverture de l'Algérie est claire et assumée et sa disponibilité pour la coopération et le partenariat total. A charge pour tous nos partenaires de faire preuve d'audace et de créativité et ils trouveront un pays jeune et hospitalier, stable politiquement et économiquement, avec une législation attractive et de nombreux avantages comparatifs».Le Premier ministre insistera sur un partenariat «gagnant-gagnant». Ce à quoi, le chef de la diplomatie française répondra que, lui, il préférerait parler, à travers ce projet, de ce qu'il appellera «les A : Action, Ambition et Amitié».Fabius, à qui un journaliste français demandait si la France n'appréhende pas le problème de la sécurité en lançant des investissements dans un pays comme l'Algérie, après le tragique assassinat de Hérvé Gourdel, aura cette réplique : «Au plan général, l'Algérie a traversé une période difficile lors de la décennie noire aujourd'hui, l'Algérie est un pays relativement stable». En tout cas cela n'empêchera pas Paris de revenir à la reconquête de sa place de premier partenaire de l'Algérie.«Aujourd'hui, dira ainsi Fabius, le monde est ouvert. Les Chinois ont certes pris une avance mais ils nous faut être présents. Et pour cela, ils nous faut être bons, audacieux et excellents.»Sous Hollande, la France a décidément choisi d'être plus réaliste dans ses relations avec l'Algérie.Jamais, d'ailleurs les relations entre Alger et Paris n'auront été aussi «normales». La détente sur le plan politique se traduit par ailleurs par un surcroît de rapprochement, de coopération sur le plan économique.Hier lundi, le ministre de l'Industrie Abdesselam Bouchouareb a présidé avec son homologue français Emanuel Macron une réunion de la COMEFA, la commission mixte algéro-française. Avant que ne se tienne, le 4 décembre à Paris, la réunion du comité interministériel de haut niveau. Une densité de contacts et d'activités inimaginables il y a moins de trois ans, sous Sarkozy.




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