Algérie

Abdelmalek Sellal



Abdelmalek Sellal
Modalités de mise en ?uvre de l'abrogation de l'article 87 bis, croissance et transition économiques, investissements et règle 49/51 ou encore incidences de la baisse des cours du pétrole sont, entre autres, les points abordés par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l'ouverture jeudi des travaux de la tripartite.Il a tenu, à l'occasion, à rassurer que les objectifs tracés pour le prochain quinquennat seront atteints car gouvernement, patronat et Centrale syndicale se sont «entendus à ?uvrer main dans la main».D'ailleurs, le Premier ministre a tenu à rappeler dans son allocution d'ouverture que dans le cadre du plan quinquennal 2015-2019, l'Etat a alloué une enveloppe de 262 milliards de dollars. Ce plan d'investissement élaboré sur la base de prévisions solides devrait porter la croissance économique à 7% en 2019, a précisé Sellal, avant de révéler qu'il sera soumis au Conseil des ministres pour adoption «avant la fin de l'année en cours».En plus des incidences sur le budget de l'Etat qu'induira l'augmentation des salaires dans le cadre de l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail, le soutien à l'investissement mais aussi et surtout, les récentes chutes du prix du baril du pétrole, n'hypothèquent-ils pas l'avenir de l'Algérie comme ont essayé de mettre en garde certains 'Sellal s'est voulu optimiste et rétorque : «Nous avons établi trois hypothèses, et nous avons choisi la plus optimiste mais c'est un choix qui a été fait sur des bases réalistes (?). Nous ne dirigeons pas vers des horizons inconnus», a-t-il répondu aux «partisans de la critique destructive» qui, selon lui, sèment une»ambiance de pessimisme» s'agissant de l'avenir de l'Algérie en fustigeant toutes les actions économiques du gouvernement.«L'avenir de l'Algérie n'est pas hypothéqué. Nous devons réussir notre transition économique. Cela ne signifie pas que nous allons vers un libéralisme sauvage. Il faut que l'économie crée des richesses, mais en parallèle, elle doit préserver l'aspect social», a-t-il ajouté à ce propos.Pour Sellal, même avec un baril à 70 dollars, l'avenir de l'Algérie n'est pas hypothéqué car les hypothèses ont été faites «sur des bases réalistes». «L'Algérie doit se développer et nous avons les moyens pour ça», a-t-il tranché. L'Algérie pourra toujours compter, selon lui, sur ses recettes pétrolières mais cela en vue, précise-t-il, d'amorcer ce décollage économique. De son point de vue, la production d'hydrocarbures sera en hausse à partir de 2015, avec la mise en exploitation de plusieurs nouveaux gisements. Et de poursuivre : «L'Algérie est sur le bon chemin de la croissance.»Il en veut pour preuve, les résultats enregistrés sur le plan de l'amélioration du climat des affaires où l'Algérie a gagné 20 places dans le classement international Doing Business. En outre, les crédits à l'économie qui sont un signe de dynamisme de l'investissement dans le pays ont progressé de 20% en 2013 comparé à 2012, a-t-il ajouté. Dans le même sillage, la gestion du secteur public marchand va être modifiée pour être au diapason du développement économique que connaît le pays. Aussi, les conseils d'administration de ces entreprises seront élargis aux banques et aux partenaires sociaux, a révélé le Premier ministre.«La règle 49/51,un principe à ne pas abandonner»Toujours dans le domaine de l'investissement, il affirme que la règle 49/51 ne sera pas remise en cause. Le Premier ministre a assuré à cet effet que les améliorations qui seront introduites sur la loi sur l'investissement «ne toucheront pas les grands principes sur l'investissement comme la règle 49/51», un «principe que nous n'allons pas abandonner», a-t-il précisé. Il a indiqué que le gouvernement «étudie actuellement le code des investissements afin d'introduire de nouvelles améliorations en vue d'offrir aux investisseurs davantage de facilitations, tout en limitant les obstacles auxquels ils sont confrontés».Sellal a aussi renouvelé l'engagement du gouvernement «de poursuivre sa quête d'améliorer la situation dans le cadre de la concertation et de la compréhension avec tous les acteurs et les partenaires. Le gouvernement s'engage aussi, selon le Premier ministre, à poursuivre davantage son soutien aux jeunes diplômés créateurs d'entreprises.«Nous allons de plus en plus soutenir les jeunes diplômés, notamment ceux qui investissent dans l'économie du savoir à travers la création de startups», appelant, à cette occasion, à «mieux» prendre en charge les jeunes entrepreneurs bénéficiaires des différents dispositifs d'aide de l'Etat, car, a-t-il constaté, ils sont «mal accompagnés» dans la création de leurs entreprises. Sellal a affirmé, par ailleurs, que les jeunes entrepreneurs bénéficiaires de l'aide de l'Etat «remboursent» régulièrement le crédit bancaire qui leur a été octroyé, contrairement à ce qui se dit.Certains disent que ces jeunes ne remboursent pas leur crédit, mais l'Association des banques et des établissements financiers (Abef) affirme le contraire, a-t-il soutenu.Pour une répartition juste et équitable des richessesS'étalant sur le volet social, le Premier ministre a indiqué que la répartition des richesses doit être équitable, affirmant que la politique des subventions des produits de large consommation sera maintenue par l'Etat pour soutenir les classes défavorisées. «La répartition des richesses doit être équitable : c'est le serment du président de la République quand il s'est présenté aux élections présidentielles et aussi celui des martyrs», a déclaré Sellal.Il a, à ce titre, relevé que 30% du PIB national, soit environ 60 milliards de dollars, sont orientés annuellement aux transferts sociaux, en plus des montants consentis par l'Etat au secteur économique au titre des subventions indirectes pour les prix de l'énergie et de l'eau. Rappelant les recommandations du Fonds monétaire international (FMI) qui avait appelé l'Algérie à limiter ces subventions aux seules couches défavorisées, Sellal a affirmé que les pouvoirs publics ont rétorqué que «chaque chose en son temps». Il dira aussi qu'il est temps de dépénaliser l'acte de gestion pour les cadres.L'abrogation de l'article 87 bis entrera en vigueur en janvier 2015La question tant attendue par l'ensemble des travailleurs est l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail. Celui-ci une fois «redéfini», devrait induire une augmentation des salaires. L'augmentation touchera en premier lieu «les couches défavorisés», a expliqué le Premier ministre, relevant que l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11 relative aux relations de travail entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2015.«La décision d'abroger l'article 87 bis de la loi 90-11 relative aux relations de travail sera appliquée à partir du 1er janvier 2015 et concernera en premier lieu la classe défavorisée», a indiqué le chef de l'exécutif, avant de souligner que «les autres classes seront touchées progressivement»pour ne pas, a-t-il dit, «impacter négativement le budget de fonctionnement de l'Etat et l'économie nationale».En marge de la rencontre, le ministre des Finances, Mohamed Djellab, a expliqué que le nouvel article 87 bis du code du travail sera défini «à l'issue d'un débat impliquant tous les partenaires». «La tripartite a acté la suppression de l'article 87 bis du code du travail et la définition d'un nouvel article (...) se fera par la voie de la réglementation à l'issue d'un débat avec les partenaires», a-t-il déclaré.Alors que Abdelmadjid Sidi Saïd, patron de l'UGTA, a expliqué, pour sa part, que les augmentations salariales toucheront 4 millions de travailleurs. «Une bouffée d'oxygène», en attendant de connaître l'ampleur des augmentations des salaires. Enfin, le Premier ministre a précisé que l'actuel plan quinquennal qui s'achève cette année a vu la réception de 1,050 million de logements et le lancement de la réalisation de 1,5 million de logements en plus de 265.000 autres habitations prêtes à être attribuées. Un bilan de ce plan sera présenté «à la fin de l'année ou en début de l'année 2015», a soutenu Sellal.




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