Algérie

Abdelmalek Gouri, dit Abou Salmane



Abdelmalek Gouri, dit Abou Salmane
L'"émir" Abdelmalek Gouri, alias Khaled Abou Salmane, 36 ans, originaire de Si Mustapha (Boumerdès) et au parcours sanglant, serait derrière le rapt du ressortissant français, selon de sources bien informées. C'est ce désormais ex-conseiller militaire de Droukdel qui est à l'origine de l'initative qui a abouti à la création de la nouvelle organisation de Djound el-Khalifa à la suite d'une réunion tenue dans les maquis de Tizi Ouzou au mois de juin 2014 et ayant regroupé une vingtaine de terroristes. La plupart sont issus de katibate El-Houda activant à Tizi Ouzou.Cette organisation est également formée de quelques éléments de ce qui reste de katibat El-Ansar implantée dans la région est de Boumerdès et de quelques terroristes de katibat El-Faouk de Bouira. Ce conclave aurait été organisé en l'absence de plusieurs autres chefs terroristes, dont Abdelmalek Droukdel et plusieurs de ses adjoints. Abou Salmane, connu pour ses méthodes radicales, avait pris le maquis de Thénia en 2000 juste après sa sortie de prison où il avait écopé d'une peine de trois ans pour soutien aux groupes terroristes.Son frère, âgé de 30 ans, qui l'avait accompagné au maquis, a été arrêté en 2008 et se trouve toujours en prison pour plusieurs affaires liées au terrorisme. Agriculteur de son état, Abou Salmane, qui n'est allé qu'à l'école primaire, deviendra, quelques années plus tard, le principal organisateur des attentats kamikazes qui ont ébranlé la région du centre du pays de 2004 à 2009. En effet, c'est sa phalange katibat El-Arkam, qu'il a dirigée durant plus de dix ans, qui est à l'origine des attentats kamikazes perpétrés en 2007 contre le siège de l'ONU et le Palais du gouvernement pour lesquels il a été condamné, à plusieurs reprises, à la peine capitale par la cour de Boumerdès et celle d'Alger.Il a également à son actif l'attentat kamikaze commis le 26 août 2011 contre l'Académie interarmes de Cherchell qui a fait 18 morts, dont 16 militaires, l'attentat contre l'Ecole de la gendarmerie des Issers commis en 2008 qui a fait plus de 60 morts, ou encore les attentats commis entre 2007 et 2009 contre les sièges de la BMPJ à Naciria, Thénia et Bordj Ménaïel. Mais son nom fera le tour de la planète avec l'affaire des 13 collégiens qu'il a tenté d'enrôler dans ses rangs de l'ex-GSPC. L'on se souvient de ce camp d'entraînement pour enfants apprentis kamikazes qu'il avait mis en place sur les hauteurs de Thénia démantelé en juin 2007 par la BMPJ de Boumerdès.Plus de 20 enfants, dont 13 collégiens, ont été entraînés après avoir subi un lavage de cerveau de la part du frère de cet "émir" et de l'artificier Handhala à qui Khaled Abou Salmane avait confié la gestion de cette "école" un peu spéciale. Il y a quelques mois seulement, soit en avril 2014, il organise et planifie l'attentat d'Iboudrarène dans la wilaya de Tizi Ouzou qui a fait plus de 14 morts parmi les militaires. C'est cet attentat, intervenu deux mois avant la création de Djound el-Khalifa, qui l'a galvanisé pour lui permettre de dicter à Droukdel ses vues et surtout lui proposer le ralliement de l'organisation à Daech dont les méthodes radicales conviennent au caractère d'Abou Salmane.En perte de vitesse ces dernières années avec l'anéantissement de la plupart des katibate du centre, notamment celles de Boumerdès, le nouveau et désormais "émir" de Djound el-Khalifa tente par cette opération de faire connaître "officiellement" sa nouvelle organisation et, en même temps, essayer de réanimer les cellules dormantes de l'ex-GSPC, sous le nouveau label de l'EI, ex-Daech.A. M.




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