Abdelmalek Boudiaf à Sidi Bel-Abbès

"Nous avons plus de 400 polycliniques privées, je viens aussi de donner l'agrément pour quatre nouveaux hôpitaux privés. C'est une première depuis 1962 en Algérie. Il y a aussi le médicament qui prend forme en Algérie et il y a certaines wilayas qui connaissent un développement extraordinaire et qui constituent un pôle d'excellence dans le médicament." C'est ce qu'a déclaré le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, à Sidi Bel-Abbès.S'exprimant lors d'un point de presse tenu à l'issue d'une visite de travail et d'inspection avant-hier, le ministre a affirmé quant à une éventuelle mise à niveau du secteur privé et étatique. "En ce qui me concerne, j'ai toujours dit que le privé était complémentaire au public. Dans tous les pays du monde, le privé exploite entre 35 et 40% et cela dépend du niveau de développement et du degré de civisme de chaque société. Certes, le privé a été délaissé depuis sa création. Maintenant, il est grand temps d'organiser ce secteur." Concernant le problème de rupture des stocks de médicament, il a indiqué : "J'ai réglé le problème définitivement et les médicaments sont disponibles. Même à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), il n'y a pas de manque de médicaments, et je vous défie de me prouver le contraire. Maintenant si vous me dites qu'il y a pénurie à Sidi Bel-Abbès, je vous dis tout de suite que c'est un problème de gestion." Et à propos des explorations biologiques et des pénuries récurrentes des réactifs au niveau des laboratoires des établissements publics, il ajoute : "Pour les analyses, les produits ne sont pas fournis par la PCH, ce sont les gestionnaires qui les achètent auprès des importateurs privés." Au sujet du déficit en médecins spécialistes, il a annoncé que dans le cadre de la formation continue et après concertation avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et la direction de la Fonction publique, il sera procédé au lancement prochain de sessions de formation de deux années au profit des médecins généralistes dans diverses spécialités, notamment en cardiologie et en gynécologie.Ces formations seront sanctionnées, précise-t-il, par des diplômes d'études spécialisées. Abordant les investissements à Sidi Bel-Abbès, le représentant du gouvernement a annoncé : "Aujourd'hui, on m'a proposé la création d'un service hospitalo-universitaire qui permettra la présence quotidienne de spécialistes et de professionnels en radiologie à Sidi Bel-Abbès, et j'ai donné mon accord." En réponse à une question de Liberté à propos de la prise en charge des malades pour des examens radiologiques de scanner..., le ministre expliquera : "Au CHU Abdelkader-Hassani, le scanner est fonctionnel, mais ce qui pose problème, c'est le nombre important des malades qui demandent des examens radiologiques de type scanner. Donc, s'il y a urgence, ils s'orientent vers le privé. Mais s'ils peuvent patienter, ils passeront le plus normalement du monde." Rappelons que le ministre a inspecté des chantiers de projets en réalisation et s'est enquis du fonctionnement de certains établissements de santé, notamment le CHU Abdelkader-Hassani.Le ministre a présidé une séance de travail avec les cadres du secteur de la santé.A. B.NomAdresse email