La cité AADL 1 827-Logements de Sebala représente, à elle seule, l'exemple type de ce que peut signifier la galère au quotidien pour ces locataires.Alger souffre de ses embouteillages. Normal ! Les moyens de transport en commun ne sont toujours pas développés pour répondre aux attentes de la capitale, et ce, malgré la mise en ligne du métro et du tramway pour quelques portions... Et voilà qu'un autre problème vient ajouter son grain de sel à un quotidien déjà très stressant pour les Algérois résidant au c?ur même de la capitale ou pour ceux qui gravitent autour.Le stationnement, un problème qui n'est pas propre à l'Algérie et qui se pose dans toutes les grandes métropoles de ce monde, à l'image de New York ou de Paris, à la seule différence qui fait du stationnement l'une des clés de toute politique urbaine, sauf en Algérie. Interpellé sur la question, Abdelmadjid Tebboune, ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, n'a pas nié que le problème se pose avec acuité et semble même lui avoir consacré un moment de réflexion. "L'Etat ne peut pas tout faire", commence-t-il par expliquer, ouvrant une brèche pour inviter les privés à venir à la rescousse."Nous sommes prêts à donner des terrains en concession pour les investisseurs qui sont intéressés par la réalisation de parkings en hauteur (à étages) d'une capacité de 500 à 600 places dans les quartiers et autres", nous a-t-il confié récemment, estimant que "c'est un commerce rentable et pourrait atténuer l'anarchie actuelle". Il soulignera avec force que les choses vont changer à l'avenir, rappelant à l'occasion que "le président de la République en personne a interdit la construction des cités-dortoirs comme par le passé, privilégiant les cités intégrées".En attendant, le pays construit et dégage des sommes colossales pour résoudre la crise du logement, mais ne prévoit pas, ou rarement, les commodités qui doivent accompagner ces réalisations et encore moins les aires de stationnement. La cité AADL 1 827-Logements de Sebala représente, à elle seule, l'exemple type de ce que signifie la galère au quotidien pour ses habitants. Un calcul très simple s'impose en pareil cas. S'il l'on considère que chaque ménage dispose d'une voiture, ce sont tout simplement1 827 détenteurs de voitures qui doivent se disputer chaque soir un bout d'espace pour se garer. Après 18h, il ne faut plus espérer stationner près de son domicile ou du moins cela relève de la prouesse. Le pire reste de sortir tôt le matin et, de surcroît, pressé pour se retrouver coincé par une autre voiture sans connaître son propriétaire ou devoir attendre longtemps avant qu'il ne se manifeste."La capitale abrite 8 fois plus de voitures qu'elle ne peut supporter", atteste le ministre qui conçoit le recours aux parkings à étages comme la voie salvatrice. L'idée n'est pas dénuée de rationalité dans la mesure où le concept très répandu sous d'autres cieux ne nécessite pas de grands espaces qui peuvent abriter, par contre, de nombreuses places de stationnement. L'idée fait aussi son chemin au ministère des Transports qui reconnaît que "les parkings actuels dans la capitale sont gérés de manière anarchique". Ainsi, la wilaya d'Alger a décidé, ces trois dernières années, de réaliser pas moins de 6 parkings à étages, qui seront par la suite gérés par l'entreprise de gestion des parkings et gares routières à Garidi (Kouba), El-Madania, El-Biar, Bois-des-Pins (Hydra) et Boumati (El-Harrach).Hormis celui d'El-Biar qui évolue de manière appréciable, les autres projets connaissent un retard flagrant. Celui de Sidi Yahia a été confié à l'ETRHB seulement en décembre dernier(3,2 milliards de dinars) et celui d'El-Madania ne serait même pas réalisable. Certains endroits, à l'image des cités, n'ont pas besoin, cependant, de projets de si grande envergure et l'Etat peut faire l'économie de ces millions de dinars en donnant la possibilité au privé de s'y impliquer. Les collectivités locales et plus particulièrement la wilaya qui s'est investie dans un mégaprojet pour refaire les trottoirs devraient se pencher de manière sérieuse et plus responsable sur la gestion des affaires de la cité pour offrir un meilleur cadre de vie aux Algérois.De son côté, Tebboune indiquera que "la DG de construction et des moyens de réalisation avec le département des Finances sous l'autorité du Premier ministre a inscrit des programmes de rattrapage sur les anciennes réalisations et de mieux gérer les nouvelles". Et de conclure : "À charge pour la wilaya et les autorités locales de prendre également leur part de responsabilité."N SNomAdresse email
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Posté Le : 27/04/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nabila SAIDOUN
Source : www.liberte-algerie.com