«Le congrès de l’UGTA aura lieu fin 2007» La date était annoncée depuis déjà longtemps et Abdelmadjid Sidi Saïd l’a confirmée hier dans un entretien à l’APS: le congrès de l’UGTA aura lieu à la fin de l’année 2007. «Je ne peux pas avancer une date précise de la tenue du 11ème congrès de l’UGTA, car celle-ci est du ressort de la Commission exécutive nationale (CEN) et non du secrétariat national, mais je me permettrai de dire qu’il se tiendra à la fin de l’année 2007", a-t-il déclaré. En attendant que l’échéance soit définitivement fixée, le travail de préparation en amont est en train de se faire. «Des instructions ont été données» pour le renouvellement de toutes les fédérations nationales et les unions de wilaya avant la fin juin 2007 pour «pouvoir, ensuite, a-t-il dit, aller vers les assises nationales du 11ème congrès». Evoquant les autres perspectives de son syndicat pour l’année 2007, le secrétaire général de l’UGTA a mis en évidence la révision du code du travail, la grille des salaires ainsi que la mise en œuvre de la stratégie industrielle.«Le code du travail, la révision de la grille des salaires et la mise en œuvre de la stratégie industrielle sont autant d’objectifs que la centrale syndicale se fixe à concrétiser pour cette nouvelle année», a souligné M. Sidi Saïd. Le démarrage du fonds pour l’emploi par le biais duquel les travailleurs peuvent se porter actionnaires dans des petites entreprises qu’ils créent «de leur propre volonté» tout en restant actifs, est un autre point évoqué par le premier responsable de l’UGTA qui a rappelé par ailleurs que le décret relatif à l’organisation et au fonctionnement du fonds a été promulgué en 2006, a indiqué que «l’année 2007 sera également celle de sa mise en place et de son démarrage». Revenant sur les «acquis» de l’UGTA en 2006, M. Sidi Saïd a estimé que 2006 aura été l’année «la plus riche» pour la centrale syndicale en matière de «décisions» et de leur «application sur le terrain». Il a indiqué, à ce propos, que l’année 2006 aura permis l’organisation de deux bipartites, dont la première s’est déroulée avec le gouvernement en date du 3 juillet et la deuxième avec le patronat le 28 septembre. Ces rencontres ont abouti, selon lui, à la prise en charge des problèmes du statut général de la Fonction publique, à la revalorisation des salaires des fonctionnaires, à l’institution de l’indemnité complémentaire des pensions de retraite et d’invalidité, à la création du Fonds national de réserves des retraites ainsi qu’à l’adoption de la convention collective cadre du secteur économique privé et à l’accord salarial. Les deux bipartites ont favorisé la tenue de la 12ème tripartite, les 30 septembre et 1er octobre derniers, qui a été sanctionnée par l’adoption du Pacte national économique et social, des conventions de branches et la revalorisation du salaire national minimum garanti (SNMG), a rappelé M. Sidi Saïd. «Le pacte économique et social, qui est l’un des objectifs du programme du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, prend en charge les préoccupations des partenaires économiques et sociaux et définit les objectifs à atteindre ainsi que les principes devant guider la conduite de l’économie nationale», a-t-il souligné. Au sujet de la convention collective cadre du secteur économique privé, le SG de l’UGTA a tenu à rappeler également que c’est «la première fois dans l’histoire de l’Algérie indépendante que la centrale syndicale a conclu un accord-cadre d’augmentation de salaire dans le secteur économique privé avec les organisations patronales». Tous ces résultats, que Sidi Saïd se fait fort d’exhiber comme des trophées de guerre, sont autant d’arguments pour lui, dans le cas où il voudrait briguer un autre mandat. Dans son entourage on ne cache pas d’ailleurs son intention de redemander la confiance des congressistes pour rempiler. Seule interrogation, la position des décideurs sachant que l’UGTA aura toujours été un acteur politique dans les moments de crise. Sidi Saïd, qui a su jouer à merveille au pompier, fera encore le consensus autour de sa personne? A priori, oui, mais il faut compter avec les ambitions d’un Salah Djenouhat qui caresse discrètement l’envie de prendre la place de Sidi Saïd...
Posté Le : 04/01/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com