Algérie

ABDELMADJID SIDI SAID À PARTIR DE TIZI OUZOU



«Il faut développer le secteur public»
Le secrétaire général de l’Ugta a tenu à apporter son soutien aux familles des victimes des derniers attentats terroristes. Le secrétaire général de l’Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, a affirmé hier à Tizi Ouzou, que sa présence dans cette wilaya, coïncidant avec le lancement de la rentrée scolaire et sociale, revêt une symbolique importante. Le numéro un de l’Union générale des travailleurs algériens a précisé que sa venue à Tizi Ouzou est un signe de solidarité agissante avec la population de cette wilaya qui a beaucoup souffert ces derniers temps du terrorisme. Sidi Saïd a tenu à s’incliner devant la mémoire des victimes des derniers attentats terroristes dans la région. «Nous voulons manifester notre présence sur le terrain», a-t-il indiqué. Lors de sa visite dans la capitale du Djurdjura, Sidi Saïd a inspecté trois entreprises publiques ayant traversé de dures épreuves ces dernières années et qui n’ont pu s’en sortir qu’après de longs efforts déployés tant par les gestionnaires que par le partenaire syndical. La première escale de Sidi Saïd a été l’Enel de Fréha, entreprise spécialisée dans le montage de transformateurs. L’Enel a traversé plusieurs zones de turbulences dont la dernière a trait à la grève de la faim observée par les syndicalistes. Sidi Saïd a tenu à visiter les ateliers et à discuter avec les travailleurs qu’il a rassurés sur les efforts fournis par l’Ugta afin de préserver et de développer les entreprises économiques du secteur public. M. Sidi Saïd n’a pas cessé, en effet, de ressasser la nécessité de développer le secteur économique public qui doit être, d’après lui, le maillon le plus solide de la chaîne économique du pays. Sidi Saïd a souligné: «Nous devons redonner vie au secteur public. Il est le moteur du développement économique de notre pays. Sans lui, nous ne pouvons pas garantir une pérennité du pouvoir d’achat. C’est uniquement avec le secteur économique public que nous pourrons assurer une croissance économique nationale hors hydrocarbures.» Le fait de plaider pour le secteur public n’est pas en contradiction avec l’encouragement du secteur privé ou de l’investissement étranger, souligne l’hôte de Tizi Ouzou. Les trois peuvent avoir leur part du marché. L’intervenant a illustré ses propos en citant en exemple la Corée du Sud où le secteur économique public joue un rôle prépondérant dans le développement de ce pays.Le responsable de l’Ugta a visité également l’Eniem, Entreprise nationale des industries électroménagères de Oued Aïssi ainsi que l’entreprise de fabrication de meubles de Taboukert. Ces deux entreprises n’ont dû leur salut que grâce à une batterie de mesures de redressement mais aussi à des compressions d’effectifs. L’Eniem par exemple a perdu des centaines de postes de travail sans compter les lourdes dettes sous lesquelles elle croule toujours. Cela ne l’a pas empêchée de réaliser des résultats probants l’année dernière et d’engranger des bénéfices importants qui redonnent de l’espoir aux travailleurs. Enfin, Sidi Saïd a déclaré que l’Ugta soutient la récente décision gouvernementale selon laquelle l’Etat gardera 51 pour cent des parts de toute entreprise privatisée.


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