Algérie

Abdelmadjid Sidi-Saïd à 'Liberté' 'C'est toute la politique salariale qui changera avec la suppression du 87 bis'


Abdelmadjid Sidi-Saïd à 'Liberté'                                    'C'est toute la politique salariale qui changera avec la suppression du 87 bis'
Les groupes de travail, syndicat-patronat-gouvernement, issus de la dernière tripartite ont été installés jeudi. Ils auront à plancher sur les trois dossiers de la retraite, l'article 87 bis du code du travail et bien sûr le pacte économique et social. S'agissant, particulièrement, du groupe de travail sur les retraités, 'la centrale syndicale propose un financement qui va directement à la caisse des retraités', nous dira Sidi-Saïd pour qui 'les sommes collectées directement sont un surplus pour les retraités et permettront d'augmenter leur pouvoir d'achat'.
Le fait que le principe soit accepté est en soi 'une avancée' pour le premier responsable du l'UGTA qui voit dans cette décision de réfléchir à d'autres sources de financement que les apports classiques des cotisations 'un moyen de préservation et de pérennisation du système national des retraites'. Sidi-Saïd tient aussi à souligner que c'est la première fois que la fédération des retraités a assisté à la réunion de la tripartite. S'agissant de la réaction négative de la FNTR aux décisions de la dernière tripartite, Sidi-Saïd a tenu 'à lever toutes les équivoques' en indiquant que 'les retraités toucheront les augmentations de leurs pensions et de leur retraite. C'est un accord avec le gouvernement'.
Ceci se traduira, selon lui, par une augmentation du pouvoir d'achat. Question de temps et de procédure seulement car cela doit passer par le Conseil des ministres, explique le responsable de l'UGTA pour qui 'les retraités n'ont pas à s'inquiéter'. Concernant le 87 bis, Sidi-Saïd rappellera qu'il s'agit d'une vieille revendication de l'UGTA qui remonte à la tripartite de 2005, date à laquelle le problème avait été posé, mais non tranché faute d'accord. Lors de la dernière tripartite, le désaccord historique est levé, la situation financière du pays n'étant plus ce qu'elle était en 1994. À cette date, dit-il, 'l'UGTA avait pris une responsabilité historique, car les caisses de l'état étaient vides'. En septembre 2011, 'l'UGTA a reposé le problème, le gouvernement et le patronat ont donné leur accord pour la suppression du 87 bis'. La suppression est donc chose acquise ; reste juste à évaluer l'incidence financière. C'est l'objet même du groupe de travail ad hoc. Mais dans tous les cas de figure, la suppression du 87 bis se traduira par une augmentation des salaires dans le secteur privé et public et dans la fonction publique.
En fait, explique Sidi-Saïd, le groupe de travail sur le 87 bis 'va établir un nouveau SNMG qui sera intégré dans le code du travail, en conformité avec les normes internationales'. Le tout sera validé lors de la prochaine tripartite. 'L'UGTA a fait son boulot', se défend Sidi-Saïd, en réponse à ceux qui reprochent à son syndicat d'avoir sacrifié les retraités sur l'autel des équilibres. 'C'est toute la politique nationale des salaires qui va changer avec la suppression du 87 bis', conclut-il.
O. O.
kader 10-10-2011 14:36
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