Algérie

Abdelmadjid Menasra à Oran L'ombre de Nahnah sur le FC



Abdelmadjid Menasra, le futur leader du nouveau parti, le Front du changement (FC), a failli manquer sa première sortie publique à Oran, samedi à la salle de cinéma El-Feth. Avec plus d'une heure de retard pour cause d'intempéries neigeuses, l'ancien dissident du MSP était entouré, pour son meeting, de toute l'ancienne garde 'nahnahienne' qui, il y a peu, était encore officiellement dans les rangs du MSP, version Abou Djerra Soltani.
Les portraits de Nahnah étaient d'ailleurs bien visibles sur les banderoles du FC faisant face à une salle où se faisaient remarquer nombre de figures locales issues du MSP des premières heures et ayant brigué nombre de postes en qualité d'élus.
Accordant quelques instants à la presse à la fin de la rencontre, A. Menasra précisera que le
programme de son parti, le congrès devant se tenir ces 17 et 18 février, prévoit 'une seconde république et une nouvelle Constitution. Une seconde république qui sera parlementaire et démocratique et pas celle d'un seul homme parce que la situation actuelle ne permettrait pas autre chose !'
Dans son discours, il avait déjà longuement insisté sur la nécessité d'institutions fortes et une APN véritablement indépendante usant de ses prérogatives de contrôle de l'exécutif. Quant à la nouvelle Constitution, elle serait là, justement, pour renforcer ce caractère de république parlementaire, avec, soulignera-t-il, comme principe fondateur l'islam et la langue arabe.
Interrogé sur les premières péripéties de l'intitulé de son parti et de la présence d'anciens éléments du FIS, Menasra dira de Belkhadem : 'Hgarni !' Ironisant à sa manière sur cet épisode l'ayant amené à retirer le terme 'national' du sigle, cela n'enlevant en rien au fait que le 'FC est un parti nationaliste', précisera-t-il encore à maintes reprises. Mais pour ce qui est du FIS, cette fois-ci, Abdelmadjid Menasra affirmera clairement que 'chaque Algérien a le droit d'adhérer à son parti, à partir du moment où il répond aux critères. Qu'ils soient de l'ex-FIS ou du FLN aussi, ils peuvent être avec nous' Ils sont les bienvenus', dira-t-il encore en substance sur ce chapitre. Mais déjà dans la salle, un fait révélateur ne passe pas inaperçu.
En effet, au moment de l'interprétation de l'hymne national, des personnes sont restées assises de manière ostentatoire. Un fait qui, visiblement, mettra mal à l'aise Menasra et son entourage. Lorsque cela lui a été rapporté pour une réaction : 'Je n'ai pas vu cela, il faut leur expliquer peut-être !' Et d'ajouter plus loin : 'Je ne suis pas d'accord, l'hymne national est le symbole de la nation tout entière et de tout le monde.' Par ailleurs, durant son meeting, l'orateur évoquera longuement le profond 'désir de changement' qu'il y a dans la société, un changement pacifique pour lequel il entend 'uvrer avec le FC, mais en appelant la population et les jeunes à agir, à se prendre en main pour concrétiser ce changement. Quant aux prochaines élections, une fois encore, Menasra dira que les garanties actuelles ne sont pas suffisantes et de souhaiter des observateurs internationaux, notamment des ONG ayant une expérience dans ce domaine.
Il n'omettra pas encore de souligner toutes ses réserves quant à l'organisation des élections, le contrôle des centres de vote, souhaitant voir le rôle de l'administration réduit au maximum pour éviter toute fraude massive et orchestrée.
D. L




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