Algérie

Abdelmadjid Menasra à Ghardaïa



Abdelmadjid Menasra à Ghardaïa
Le chef de file du Front du changement (FC) a appelé à un vote massif pour 'justement sanctionner le pouvoir et ses relais qui jouent sur la peur du citoyen'.
C'est dans la salle du cinéma M'zab, pleine à craquer, que le président du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, a animé jeudi un meeting dans une parfaite organisation, quoiqu'arrivé avec plus d'une heure de retard sur l'horaire prévu. Accueilli et accompagné depuis l'entrée de la ville par une escorte de cavaliers à dos de superbes chevaux arabes, celui-ci a fait une entrée triomphale dans une salle où les applaudissements et les youyous fusaient de toutes parts.
Après avoir rappelé les grands hommes qui ont fait la grandeur de cette région tels que cheikh Beyoud, cheikh Tfayech, cheikh Addoune et surtout le grand poète de la Révolution, Moufdi Zakaria, et sans préambule celui-ci s'attaque au système qu'il accuse d'avoir favorisé une infime partie de la population au détriment de la majorité d'entre elle, au point de faire désespérer nos jeunes.
Il se demandera à ce propos : 'Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui les caisses du pays sont pleines, nos jeunes tentent au péril de leur vie de quitter le pays alors qu'il y a quelque temps et alors que les caisses étaient vides, nos jeunes sont restés ici '' poursuivant en direction de ceux qui prônent le boycott : 'Ceux-là jouent le jeu du pouvoir car le boycott est un cadeau béni pour le système', appelant à un vote massif pour 'justement sanctionner le pouvoir et ses relais qui jouent sur la peur du citoyen', affirmant que 'le pays n'est pas menacé de l'extérieur mais bien de l'intérieur', rejetant de ce fait toutes les appréhensions sur les velléités d'ingérence dans nos affaires intérieures, reconnaissant que 'personne ne nous aime, ceux qui essaient de vous amadouer sous le couvert d'humanitaire et de droits de l'Homme essaient de vous berner', appelant toutefois à se méfier de ceux qui regardent au-delà de la Méditerranée. Affirmant que le peuple veut le changement et maintenant, ni demain ni après- demain, tout en attirant l'attention 'sur les partisans du maquillage et du bricolage', celui-ci affirme que rien ne va plus et que tous les voyants sont au rouge. Pour preuve, il en veut à cette situation de blocage actuelle du pays qu'il égrène. 'L'école est en grève, l'hôpital en grève, le tribunal en grève, l'APC en grève'', puis sur un ton de risibilité, il ajoute qu''il ne manquerait plus que la femme au foyer à faire grève'.
Déclarant que tous les paramètres convergent vers l'inéluctable changement, l'orateur se demande comment se fait-il que les mêmes personnes qui ont poussé le pays vers cette situation puissent avoir encore de la pudeur en se représentant inlassablement et appelle de ce fait le peuple à les sanctionner et à leur montrer la porte de sortie le 10 mai prochain, exhortant les citoyens à aller voter massivement.
L. K




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