Abdelmadjid Attar : «Sonatrach ne sortira pas plumée de Libye»

Le défilé des délégations occidentales sur le sol libyen a donné un avant-goût de ce que sera le climat de demain, même si, théoriquement, la volonté sera libyenne. Ancien PDG de Sonatrach, Abdelmadjid Attar s'aligne sur les thèses selon lesquelles les firmes internationales, à  l'instar de l'italienne ENI, de Total, BP, ExxonMobil ou encore Shell, implantées en Libye, vont devoir concocter de minutieuses combinaisons pour le partage du sous-sol libyen. L'hypothèse d'une concurrence serait donc à  écarter. A la question de savoir sur laquelle des positions serait assise l'entreprise publique Sonatrach, Abdelmadjid Attar rejette, en premier lieu, l'idée selon laquelle Sonatrach laisserait des plumes en Libye, avant d'éliminer d'un revers de la main une quelconque menace de nature à  remettre en cause les investissement de la compagnie algérienne en Libye. D'après l'ancien patron de l'entreprise publique des hydrocarbures, elle est à  repousser, cette idée qui évoquait une Sonatrach fragilisée en Libye. «Il faut que vous sachiez que Sonatrach a acquis ses contrats en répondant à  des appels d'offres et en conformité avec le mode procédural.» Avec des mots simples, Abdelmadjid Attar, contacté par nos soins, affirme sans réserve aucune qu'il n'y a aucun péril qui menace les investissements de Sonatrach en Libye. Interrogé sur le retour de la Libye sur le marché de l'énergie, notre interlocuteur pense que cela n'interviendrait pas avant 15 à  18 mois avec comme prévisions «un impact négligeable sur les prix», puisque l'Arabie Saoudite soutient actuellement l'absence de la Libye à  travers l'augmentation de sa production de pétrole. Il soutient que le pétrole libyen ne représente, tout compte fait, que 2% de la production mondiale.