Algérie

Abdelkrim Tazarout



Abdelkrim Tazarout
Constat ? De par son objectif, le cinéma engagé se présente comme un contre-discours, un réquisitoire du discours officiel.Il interpelle et fait réfléchir sur une réalité et fait réagir à propos de cette dernière. « Le film engagé est un film éminemment politique, c'est une prise de position, il ne faut pas qu'il soit neutre. Ce n'est certainement pas de la propagande. C'est la réalité. C'est la vérité. Il dévoile une vérité tue par les médias officiels », explique Abdelkrim Tazarout.Abdelkrim Tazarout, qui se félicite qu'il existe encore et toujours de cinéastes qui ne font pas de commerce, mais qui défendent des idées, regrette que le pouvoir politique et surtout celui de l'argent ne veut pas que ces films soient diffusés dans les circuits commerciaux, voire officiels, donc à grand public.« Mais heureusement qu'il existe des circuits parallèles », se réjouit-il.Interrogé sur le cinéma algérien et de son engagement, Abdelkrim Tazarout, pour qui il y a un public algérien intéressé, passionné par le cinéma engagé, qu'il soit fiction ou documentaire, déclare : « Le cinéma algérien renait de ses cendres, ça reprend à zéro. Il y a de l'argent injecté dans la réalisation de films. On produits. Et on attend la qualité. Ça viendra avec le temps. Quant à l'engagement du cinéma algérien, je ne le vois pas encore même s'il y a énormément de choses à faire. Il y a matière à faire des films engagés. »Selon lui, l'absence d'engagement dans le cinéma algérien contrairement à ce qu'il était dans les années 1970 et 1980 s'explique notamment par les motivations des cinéastes.« Il est regrettable qu'on ne sente pas l'engagement dans les motivations de nos cinéastes. Il est absent », dit-il.Toutefois, Abdelkrim Tazarout estime que le fait de faire des films sur des personnalités historiques est un engagement en soi. Puisqu'il est question de devoir de mémoire.Même les films qui ont été réalisés sur la décennie noire, voire la tragédie nationale est aussi un engagement en soi. « Parler de la décennie noire est un devoir aujourd'hui, un devoir de mémoire. Il faut en parler pour les générations futures. Parler de cette période est très important. Il faut faire plus de films et de documentaire sur ce nous avons vécue durant les années 1990 », insiste Abdelkrim Tazarout, estimant que «prendre une caméra est déjà un engagement».




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