Abdelkrim Benyellès est un homme comblé après l'accession décrochée hautla main avec le MC Saïda. Le coach tlemcénien, qui n'est plus à présenter, ad'emblée instauré une discipline de fer tout en veillant à l'état d'esprit deson groupe. La méthode de travail utilisée et le dialogue préconisé parBenyellès se sont avérés finalement payants. Nous l'avons approché pour nousparler d'un sacre qui n'a été officiel qu'à la dernière journée. Le Quotidien d'Oran: le MCS vient de réussir une accession historique.Quel est votre sentiment ? Abdelkrim Benyellès: cette accession est une oeuvre collective. Le comitédirecteur, avec à sa tête le président Belhazil, m'a donné carte blanche et m'apermis de travailler dans de bonnes conditions. On a convenu au départ commeobjectif la construction d'une équipe digne de représenter Saïda. Avec lavolonté des joueurs, le travail et le climat serein, les résultats n'ont pastardé à venir avec une seconde place à la fin de la phase aller. Nous avonsalors revu à la hausse nos ambitions, en ne comptant que sur nous-mêmes. Nousavons été récompensés et c'est tout à l'honneur des parties ayant contribué àce sacre. Je remercie les autorités locales et à leur tête le wali, dontl'assistance nous a été d'un grand apport sur les plans financier et moral.Pour moi, cette consécration est exceptionnelle bien que j'aie déjà réussi desaccessions avec le WAT et l'ASMO. Croyez-moi, celle-ci a été spéciale du faitque le MCS a animé ce championnat. Je suis très heureux de voir notre travailêtre récompensé. Nous avons mérité cette accession.Q.O.: mais durant la phase retour, le MCS a quelque peu manqué derégularité...A.B. : c'est un constat réel. Il y a plusieurs raisons qui expliquentcette irrégularité. Le MCS ne faisait pas figure de prétendant en début desaison et personne n'a misé sur nous, ce qui signifie que nous avons joué desmatches sans aucune pression. Au retour, les données ont changé et nous avonsalors connu quelques difficultés. Lors du mercato, nous n'avons pas eu dechance dans la mesure où nous avions recruté des joueurs blessés qui n'étaientpas opérationnels. J'ajouterai que la médiatisation autour de nos joueurs quiont été sollicités par de grands clubs de l'élite, nous a été préjudiciable àpartir du moment où cette situation a empêché nos joueurs de se concentrer. Parailleurs, nous avons été handicapés par les conditions de nos déplacements, cequi s'est répercuté sur la récupération des joueurs le jour des matches. Le MCSfaisait des voyages d'une moyenne de 1.500 à 2.000 km par déplacement. Lesjeunes ont eu du mal à s'adapter aux exigences des enracinements et ont éprouvédes difficultés à supporter la charge de travail. Q.O. : avez-vous douté à ce moment-là ?A.B. : pas du tout ! Au contraire, nous étions satisfaits du parcoursréalisé jusque-là. Etant conscients de nos moyens, et en commun accord avec lecomité directeur, nous avons décidé de continuer dans cette voie du fait quenous n'avions pas de joueurs de grande renommée. Parfois, le manqued'expérience nous a été fatal face à des équipes plus aguerries. Nous avonscontinué à travailler en instaurant une discipline à laquelle tout le monde aadhéré. Si nous avons accédé, c'est parce que nous avons réussi à gérer dessituations difficiles grâce à des dirigeants dévoués et à des joueursréceptifs. Je pense que notre parcours a été remarquable avec des jeunes qui sesont parfaitement illustrés. Nous avons démontré que nous étions capablesd'être à la hauteur de la réputation de l'histoire du Mouloudia. La stabilitédu comité et du staff technique a été l'une des clés de cette réussite. Jeremercie nos supporters de leur confiance, eux qui n'ont pas hésité à faire delongs déplacements pour nous encourager. Ma satisfaction est d'être le seulentraîneur de ce groupe à rester en place. Dieu Merci, personne ne m'a manquéde respect. C'est un honneur pour moi d'avoir travaillé dans ce club, avec desdirigeants courtois et corrects. Q.O.: quel jugement portez-vous sur ce championnat ? A.B. : il y a eu un bon niveau technique et beaucoup de dynamisme dans cechampionnat, composé de deux tiers d'anciens clubs de l'élite et de formationsqui n'ont pas lésiné sur les moyens pour s'offrir les services des meilleursjoueurs. Je pense qu'ils n'ont pas réussi par manque de stabilité et n'ont putenir le coup puisque le suspense a duré jusqu'à la dernière minute.L'indécision à propos du troisième club devant accéder et de ceux qui devaientrétrograder, a finalement joué en notre faveur. Je n'oublierai pas de remercierle directeur et les travailleurs de l'OPOW pour leur dévouement et leurdisponibilité. Q.O.: comment s'annonce la prochaine saison ?A.B. : pour le moment nous savourons cet exploit, par la suite c'est ledestin qui décidera même si je suis un partisan de la stabilité.
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Posté Le : 17/06/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Z
Source : www.lequotidien-oran.com