Abdelkader Secteur honoré dans sa ville natale

Une cérémonie a été organisée, ce week-end, par l'association culturelle, Les fils des deux frères, en l'honneur du célèbre humoriste Abdelkader Secteur.Ils étaient tous là, ses amis d'enfance, ses camarades de classe, ses voisins, les membres de sa famille. Des familles ont afflué sur la plage de Oued Abdellah où a eu lieu la cérémonie pour passer un moment de bonheur avec Si Tahar. Lorsqu'il montait sur l'estrade, le comédien était accueilli par une chaleureuse ovation par une foule joyeuse qui scandait «Si Tahar». Dans son fief, au milieu des siens, l'humoriste en jean-polo et claquettes, loin des projecteurs et des caméras, se lâche complètement. Il a enlevé le costard de Si Tahar pour devenir Abdelkader Secteur du quartier de l'île. Et là, quand il se produit devant son public, le rire aux larmes est assuré car Secteur évoque avec beaucoup d'humour les galères de son enfance, les «conneries» qu'il a commises, et Dieu sait qu'enfant, Secteur n'était pas un ange ! Grâce à sa spontanéité, son étonnante capacité d'improvisation sur scène, l'enfant du quartier de l'île peut facilement à partir d'une réflexion d'un spectateur, imaginer des blagues hilarantes.D'ailleurs, réagissant à un sketch sur la fuite des sujets du bac et la décision du ministre de refaire cet examen, présenté par la troupe M'Hirka show, qui a aussi fait rire le public à l'essoufflement, Secteur enchaînera : «Imaginez-vous, à l'occasion de la nuit du doute, le ministre des Affaires religieuses exige de refaire le mois du Ramadhan au motif qu'un groupe de jeunes n'ont pas observé le jeûne». Au bout de quelques minutes, la foule était en délire et en redemandait davantage. L'humoriste, toujours simple et modeste, promet à son premier public une représentation dans les jours prochains. En fin de cérémonie, Abdelkader nous a confié qu'être honoré chez soi, au milieu des siens, c'est la plus belle chose qui puisse arriver à un artiste, «Je ne trouve pas les mots pour vous exprimer la joie que je ressens. Merci à tous, merci à l'association Les fils des deux frères».