Algérie

Abdelkader Messahel et les MAE des autres pays du champ à Washington Terrorisme, criminalité transfrontière et développement au menu



Abdelkader Messahel et les MAE des autres pays du champ à Washington                                    Terrorisme, criminalité transfrontière et développement au menu
La Conférence d'Alger semble avoir convaincu les Américains et les autres partenaires étrangers que les pays du champ possèdent 'une véritable stratégie et une vision unifiée' sur ces questions et que 'la sécurité et le développement dans le Sahel sont (d'abord) l'affaire des pays de la région', ce qu'a souligné Abdelkader Messahel.
Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, de même que les ministres des Affaires étrangères du Mali, de la Mauritanie et du Niger, ont effectué une visite de travail, lundi et mardi, à Washington. Plusieurs rencontres avec de hauts responsables américains étaient au menu. Les quatre représentants des diplomaties des pays du champ ont rencontré, lundi matin, le coordonnateur pour le contre-terrorisme auprès du département d'Etat, Daniel Benjamin. La réunion s'est tenue en présence, côté américain, du secrétaire d'Etat adjoint pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, et du secrétaire d'Etat adjoint aux Affaires africaines, Johnnie Carson.
Cette rencontre intervient deux mois après la Conférence d'Alger sur le partenariat, la sécurité et le développement, qui avait réuni les pays du champ et des partenaires extrarégionaux parmi lesquels une importante délégation américaine. Les discussions de Washington s'inscrivent dans le prolongement des principes arrêtés à Alger et portent sur les priorités définies par les pays du champ, qui concernent aussi bien la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé que le développement et l'éradication de la pauvreté.
La Conférence d'Alger semble donc avoir convaincu les Américains et les autres partenaires étrangers que les pays du champ possèdent 'une véritable stratégie et une vision unifiée' sur ces questions, et que 'la sécurité et le développement dans le Sahel sont (d'abord) l'affaire des pays de la région', comme le soulignait alors Abdelkader Messahel. Le ministre délégué algérien a d'ailleurs déclaré lundi, à Washington, que ces discussions sur le sol américain constituent 'une étape qualitative' dans la mise en place du partenariat tel qu'il a été conçu à Alger. Les représentants des pays du champ ont également rencontré la sous-secrétaire à la Défense en charge de l'Afrique, et les représentants respectivement du chef d'état-major de l'armée américaine, de l'Africom et de l'Office de lutte contre le terrorisme auprès du département de la Défense, ainsi qu'avec le secrétaire adjoint de l'Attorney général, l'équivalent américain du ministre de la Justice.
À signaler, à ce propos, que la délégation algérienne conduite par Abdelkader Messahel comportait des cadres de plusieurs ministères, dont les Affaires étrangères, la Défense, l'Intérieur et la Justice. Ces rencontres ont permis de passer en revue la situation au Sahel sur le plan sécuritaire, la formation et le renforcement des capacités, la fourniture d'équipements, l'échange de renseignements et la lutte contre la pauvreté.
Satisfait des discussions avec le partenaire américain, le chef de la délégation algérienne a indiqué que ces réunions de travail ont été 'denses, riches, interactives et orientées vers l'examen de la satisfaction des besoins des pays de la région dans les domaines de la sécurité et du développement'. Les rencontres de Washington constituent, selon lui, 'un exercice inédit puisque des pays (') organisés au sein d'une structure régionale, conduisent simultanément et en commun des discussions avec leurs partenaires'. Autre point positif relevé par le ministre algérien, la perception de la menace, liant le terrorisme avec le crime transnational organisé et la pauvreté, est 'définitivement comprise par les pays de la région et les partenaires'. Sur les questions liées à la lutte contre le terrorisme, il convient de dire que Washington a toujours eu un 'il intéressé sur Alger, et à maintes reprises des diplomates américains ont salué les efforts et les initiatives algériennes. La nouvelle menace que fait peser sur la région le pullulement d'armes en tous genres, suite à la chute du régime de Kadhafi en Libye, est de nature à renforcer cet intérêt. Surtout que l'Algérie a été le premier pays à avoir exprimé ses craintes de cette nouvelle menace désormais avérée.
M. A. Boumendil


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