Algérie

ABDELKADER MESSAHEL AFFIRME À PARTIR D’ADDIS ABEBA



«La CPI menace la réconciliation au Soudan»
Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines s’est félicité des engagements pris par le gouvernement soudanais. La demande de la Cour pénale internationale (CPI) d’inculper le président soudanais Omar Al Bechir menacerait la paix au Soudan. Selon Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, la décision du procureur en chef du CPI «compromettrait le processus de règlement politique et pacifique au Darfour». Au cours de son intervention à la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), qui s’est déroulée lundi dernier à Addis Abeba, M.Messahel a relevé que cette décision «porterait un coup au dialogue en cours et à la réconciliation au Soudan». Le ministre délégué est allé encore plus loin en déclarant que cette ordonnance «constitue un précédent grave qui peut ouvrir la voie au changement anticonstitutionnel de gouvernement».Tout en mettant l’accent sur «la lutte contre l’impunité et la préservation des droits de l’homme», le représentant algérien à Addis Abeba s’est félicité des engagements pris par le gouvernement soudanais. Ceux de poursuivre les processus déjà engagés par les juridictions nationales à propos des violations constatées. M.Messahel a, en outre, mis l’accent sur l’importance pour l’Afrique de «s’approprier» les solutions aux conflits qui l’agitent comme elle l’a déjà fait pour le Zimbabwe.Par ailleurs, Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères a déjà affirmé au Caire, au cours, de la réunion du Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères (19 juillet), «la solidarité totale des pays arabes avec le gouvernement et le président du Soudan face aux plans visant à frapper la souveraineté de ce pays, son intégrité et sa stabilité». Pour M.Medelci, le mandat d’arrêt lancé par le procureur de la CPI contre le président soudanais «compliquera, sans nul doute la situation et entravera les efforts en faveur de la paix au Darfour». Soulignant que l’arrestation du président soudanais constituerait un antérieur cruel et inadmissible, M.Medelci a réitéré «la solidarité totale de l’Algérie avec les dirigeants soudanais face aux défis auxquels ils sont confrontés». Le Soudan a demandé l’aide de la Chine et de la Russie (qui disposent d’un droit de veto), ainsi qu’à la Ligue arabe et de l’Union africaine pour obtenir du Conseil de sécurité une résolution demandant à la CPI de suspendre la procédure pour un an. Les autorités soudanaises promettent d’établir la justice au Soudan sur les événements au Darfour. Pour rappel, Omar Al Bechir, président soudanais a été accusé de «crime contre l’humanité» et de «génocide» au Darfour. Cependant, le procureur de la CPI avait l’intention de lancer, le 14 juillet écoulé, un mandat d’arrêt contre lui. Le «génocide» commis au Soudan a fait des centaines de milliers de morts et quelque 2,2 millions de personnes ont été déplacées.


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