Algérie

Abdelkader Merbah hier à Tizi Ouzou



Abdelkader Merbah hier à Tizi Ouzou
"Il est temps que l'institution militaire transmette le flambeau. Nous n'attendons pas d'elle une intervention à la Sissi en Egypte, mais qu'elle organise une véritable élection présidentielle libre qui permettra de mettre le peuple entre les mains d'un président civil, élu démocratiquement", a revendiqué, hier, Abdelkader Merbah, le président du RPR, au cours d'une conférence publique animée à Tizi Ouzou.Pour le président du Rassemblement patriotique républicain, qui aimait se faire appeler "l'enfant terrible de l'APN" du temps où il était député du FLN, "l'institution militaire n'a plus le droit de laisser le peuple à mi-chemin après avoir choisi un homme qui ne veut plus quitter le pouvoir. C'est dangereux pour la République, pour le pluralisme politique et pour la démocratie". "Qu'ils ne nous disent pas qu'ils ne font pas de la politique, la situation du pays est dangereuse", a-t-il estimé avant d'exprimer son rejet pour l'élection présidentielle du 17 avril prochain.Abdelkader Merbah estime que ça ne sert à rien de participer à une élection présidentielle truquée d'avance. "Depuis 1962 à ce jour, il n'y a pas eu d'élection en Algérie, il n'y a eu que fraude sur fraude et, cette-fois, nous rejetons l'élection présidentielle même si elle se tient dans les délais prévus par la Constitution", a-t-il considéré, avant de s'en prendre aux tenants du pouvoir actuel et ses thuriféraires et autres laudateurs, qui se recrutent, accuse-t-il, même parmi les intellectuels dont une partie, a-t-il qualifié, est devenue "une baltaguia au service du système". "Il n'y a pas de gouvernance, il y a un peuple livré à lui-même. Il n'y a même plus de République démocratique, mais juste une République privatisée par un clan, une République portable et démontable que le Président actuel emmène avec lui même au Val-de-Grâce", résume-t-il avant d'appeler le peuple à prendre son destin en main pour instaurer une deuxième république dans la sérénité. "Cinquante ans après l'Indépendance, nous sommes toujours colonisés politiquement."Autrement, s'est-il interrogé, pourquoi le peuple n'a-t-il pas encore droit à une élection libre et honnête, et même pas, également, à une Constitution capable de le protéger ' Sur ce point, le conférencier, qui intervenait dans une salle quasi vide, a rappelé qu'en Algérie, on fait valoir la Constitution lorsqu'il y a lieu de sauter le verrou de la limitation des mandats ou lorsqu'il est question d'étendre les prérogatives du Président ou de l'Exécutif, mais jamais lorsqu'il est question d'alternative au pouvoir, de prérogatives des institutions élues ou de la séparation des pouvoirs.S LNomAdresse email




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)