Algérie

Abdelkader Lardjane. Vice-président de l'APC de Beni Haoua : « Nous continuons de subir les séquelles du terrorisme »



Abdelkader Lardjane est un élu RCD et vice-président de l'APC de Beni Haoua. Dressant un état des lieux de l'investissement touristique dans une région plaisancière de premier plan comme Beni Haoua, il ne pouvait que faire un constat de carence en la matière : « Notre région ne dispose toujours pas d'infrastructures touristiques d'envergure. Il y a deux projets en cours, réalisés par des privés. Le premier consiste en la construction de 59 bungalows sur terrain propre dans la ZET de Beni Haoua. Le projet est fini à 90%. L'autre promet un centre de thalassothérapie, mais les travaux sont encore à leurs balbutiements », dit-il avant d'ajouter : « Il y a quelque 8 investisseurs qui ont manifesté un vif intérêt pour notre région. Nous avons émis un avis favorable, mais ils sont bloqués à Alger et attendent l'aval de l'Agence nationale de développement du tourisme (ANDT). » M.Lardjane indique, par ailleurs, que la commune dispose de quelque 60 bungalows, dont 40 ont été vendus. Concernant les deux plages relevant du territoire de la commune, à savoir la plage du centre-ville et celle de Tighaza, et qui ont passé un été à « blanc » en ce sens qu'aucune concession n'y a été autorisée, le vice-président de l'APC précisera : « Ce n'est pas nous qui avons interdit les concessions, cela s'est décidé au niveau de la wilaya. »Pour lui, c'est un manque à gagner assez substantiel. « C'est un sérieux handicap pour nous. Nous ne percevons aucune recette alors que c'est nous qui nettoyons et entretenons ces plages. Nous aurions voulu fructifier ce potentiel en permettant aux prestataires de services d'y installer parasols et tentes, mais la direction du tourisme s'y est opposée. » Les retombées de cette mauvaise exploitation des ressources de la région ont eu des répercussions directes sur l'emploi. M. Lardjane affirme à ce propos que « le taux de chômage à Beni Haoua caracole à 65% ». « Les seules sources de subsistance des gens sont l'agriculture sous serre et l'arboriculture fruitière. Il y a également la pêche. Nous avons un abri de pêche dérisoire qui compte 50 barques, dont 10 sardiniers. Or, une ville comme Beni Haoua a besoin d'un vrai port de pêche », plaide M. Lardjane. Et de souligner que « la région continue de subir les séquelles du terrorisme ». « L'une de ses conséquences a été l'exode massif des villageois des douars enclavés en haute montagne. C'est ainsi que nous avons accueilli 1200 villageois issus de la commune de Breira », confie l'élu du RCD. Commentant l'impact du Ramadhan sur la saison estivale, il dira : « Cet été, avec le Ramadhan, l'affluence a baissé d'au moins 50%. »


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