Algérie

Abdelkader Lamri (P-DG de l'hôtel El-Aurassi) «Il y a entrave à la liberté de travail»


Le Président-Directeur Général qui nous a reçus dans son bureau en présence de son directeur du personnel, Missoum Ouali, déclare d'emblée que les membres du Conseil syndical, sont condamnés par la justice «pour entrave à la liberté du travail», il exhibe pour conforter ses dires, la grosse du jugement numéro 05555/11 du 03 octobre 2011 émanant de la chambre sociale du tribunal de Sidi M'hamed, tout en refusant de nous remettre une copie pour une lecture approfondie du document.
Dans son élan, Abdelkader Lamri,relayé de temps à autre par son directeur du personnel, parle d'agitation dans les rangs du Conseil syndical. «Au moment où l'activité de l'hôtel est à l'arrêt pour travaux, le personnel perçoit normalement son salaire. Nous déboursons mensuellement 21 176 018,04 DA sans les charges patronales pour satisfaire les salaires de l'ensemble des travailleurs, alors que les recettes se chiffrent à zéro centime. Des travailleurs qui se nourrissent au niveau de la cantine de l'établissement, vous réclament une prime de panier, une augmentation de salaires de l'ordre de 15 000 DA sur le salaire de base, c'est de la débilité», dit-il. Et de poursuivre : «Nos travailleurs sont grassement payés.
Depuis l'installation de ce Conseil syndical, ce sont les ingérences dans la gestion de l'hôtel, l'incitation des travailleurs à la désobéissance. Au point que certains travailleurs ne répondent plus aux convocations de l'administration. Ils ne veulent pas comprendre que la récréation est belle et bien terminée. Pour faire valoir la prépondérance de la gestion des affaires courantes de l'administration, on nous oblige de transmettre des convocations par le biais d'un huissier de justice. Basta», clame-t-il.
Au sujet de la représentativité des travailleurs et la rupture de dialogue avec le partenaire social, notre interlocuteur se veut serein. «Ces personnes ne représentent plus personne, puisque je détiens une pétition de retrait de confiance, signée par 432 travailleurs sur un effectif global de 608 salariés. Pour ce qui est de l'interdiction de rejoindre le bureau syndical, M. Lamri ne nie pas cette entrave aux libertés syndicales, mais développe une autre thèse, celle de la non-représentativité. «Un Conseil syndical dont le retrait de confiance est prouvé matériellement, peut-il faire valoir une quelconque revendication '». Le directeur du personnel, parle à son tour de «menaces» exercées par les membres du Conseil syndical sur les travailleurs, en nous montrant des photos de travailleurs en rassemblement.
Là aussi, nous avons demandé quelques photos, mais notre interlocuteur nous répond «qu'elles ne sont pas intéressantes». Avant de clore cet entretien, M. Lamri soutient que les travailleurs frondeurs sont manipulés. Par qui ' Notre interlocuteur ne répondra pas à cette interrogation.
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