Algérie

Abdelkader Fellouhi, tête de liste du RND Oran



Les chiffres de l’ANSEJ sont décevants M. Abdelkader Fellouhi, Mustapha pour ses compagnons d’armes, est tête de liste du Rassemblement National Démocratique (RND). C’est un moudjahid de la première heure, mais c’est aussi un homme qui a exercé de hautes responsabilités de l’Etat en tant qu’officier supérieur de l’ANP au lendemain de l’indépendance nationale. La Voix de l’Oranie : Oran vit, à l’image des autres wilayas, des difficultés liées principalement à un cadre de vie défaillant : mauvaise gestion de la cité, mal vie, chômage, marginalisation, manque d’équipements. Tous les élus qui se sont succédé ont, pour la plupart, fait des promesses qui ont tenu le temps d’une campagne. Que dites-vous aux Oranais ? Abdelkader Fellouhi : Vous savez, je ne suis qu’un simple citoyen. Je ne suis pas un messie. Pour conforter les citoyens, je ne ferai pas comme ceux qui ne sont pas venus à Oran durant tout leur mandat. Dois-je souligner aussi, qu’une fois élu dans cette noble institution qu’est l’Assemblée populaire nationale, je ne m’absenterai pas plus de deux mois d’Oran dans le pire des cas, sinon je ne suis pas digne d’être Moudjahid et représentant de cette ville. Je suis un homme de terrain, un homme de dossiers aussi et je suis tout à fait conscient des problèmes que vit la wilaya d’Oran. Je fais parti d’une formation politique dont je suis membre fondateur et qui a un programme. En matière d’emplois, le RND a été l’initiateur d’un authentique programme avec à la clef plusieurs dispositifs de lutte contre le chômage, à l’exemple de l’ANSEJ, pour la création de micro- entreprises. C’est une solution économique aux problèmes que vivent les jeunes notamment les nouveaux diplômés de l’Université en quête d’emploi.- Voilà un sujet intéressant. Il nous semble que ce dispositif a tout l’air d’être en panne à Oran où les chiffres sont bien décevants. - Tout à fait, et les chiffres ne démentent pas ce constat. Sur les 3.000 intentions d’investissement devant créer 60.000 emplois, seuls 12 projets ont abouti. Une soixantaine de dossiers demeure toujours en instance. Des dossiers qui engagent l’avenir de la micro-entreprise. Malheureusement, il y a des blocages. Nous sommes conscients de ces blocages et autres anachronismes qui ne rendent pas service à notre économie. Des blocages qui sont en partie aussi le fait des élus du peuple. Des choix pas toujours heureux qui aboutissent à cette amère réalité. Dois-je vous dire, à ce sujet, que notre parti a été l’initiateur de ce programme. Vous savez que la région d’Oran a sa particularité. Et La décentralisation des banques, de notre point de vue, est l’une des solutions à ces problèmes. C’est le cas aussi pour le programme des 100 locaux par commune. Il y a des blocages. Nous n’avons pas peur des mots. Nous devons mettre le doigt là où ça fait mal. Là encore, c’est une question en rapport avec le choix des élus. - La santé à Oran est malade. En dépit des déclarations lénifiantes de certains responsables, voire oniriques, concernant la gestion de ces structures, la situation ne s’est pas améliorée ? - Vous avez raison de parler de la santé. C’est une calamité. Savez-vous qu’Oran ville dénombre pas moins de 160 cas de tuberculose par an. Et les cas recensés habitent malheureusement les quartiers insalubres de Sidi El Houari et les Planteurs, les agglomérations de Aïn Beïda et Es-Sénia. Je ne parle pas des zones périphériques. Les chiffres en notre possession sont authentiques. L’autre désolation est la gestion du CHUO. Je ferai l’économie de parler du nouvel Etablissement hospitalo-universitaire d’Oran (EHUO) car son histoire ressemble à celle de Pénélope. C’est vous dire qu’il y a des mains qui tressent le tapis, pendant que d’autres s’amusent à le défaire. Le plus ubuesque est que l’équipement tarde à venir, c’est qu’ils sont à leur cinquième avis d’appel d’offres international. Propos recueillis


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