Un parti se proclamant nationaliste et attaché aux valeurs qui ont fait la fierté du peuple algérien compte se replacer sur l'échiquier politique à la faveur, disent ses promoteurs, de ce désintérêt de la chose politique de la part des Algériens. L'un de ses co-fondateurs, un ex. député FNA, premier dissident de la formation de Moussa Touati nous en parle brièvement.
Qu'est ce que El Mourabitoun et comment vous est venue l'idée de créer ce parti ' Nous voudrions pour « El Mourabitoun », un parti politique qui trouve ses origines dans notre culture et auquel adhèreront des milliers d'Algériens à travers le territoire national. Ils défendront jalousement l'idée de faire adhérer notre jeunesse à l'amour de leur patrie et il ne sera jamais un parti comme le pensent certains, un retour au passé puisque nous lorgnons résolument vers le futur tout en ayant capitalisé l'expérience de toutes les histoires passées vécues. L'idée nous est venue mes amis et moi juste après les élections législatives et locales. Avec des taux de participation aux élections inférieurs à 50%, on a compris que le peuple a tourné le dos à l'état et à ses institutions, voire à ses gestionnaires. Et comment pensez-vous infléchir les choses ' On a décidé de créer ce parti et, ce pour dire aux Algériens qu'il n'y a qu'une Algérie avec ses hommes auxquels il faut faire confiance et bannir à jamais les discours stériles qui n'apportent aucun plus ni aux Algériens, ni à l'Algérie. El Mourabitoun, c'est demeurer, rester dans son pays et combattre avec persévérance au lieu de laisser sa place à autrui pour l'occuper. Des appréhensions ' Non, nous oeuvrons dans le sens d'une adhésion aux quatre coins du pays mais il semble que juste après l'annonce du projet de fondation de notre parti, il s'est trouvé des gens qui se sont lancés dans la polémique. La création d'un parti politique sous cette appellation est-elle un crime, voire une offense à son histoire et une menace à son existence ' En quête de sensation et exhibant leur pédantisme en matière d'histoire maghrébine, ils ont voulu créer de toutes pièces une relation entre un parti politique et une étape de l'histoire de l'Algérie. « El Mourabitoun », un mot dont l'étendue aussi bien étymologique que sémantique est loin d'être comprise, c'est normal mais nous nous attèlerons après la formalisation du dossier d'agrément à en expliciter les contours et les objectifs. La structuration du parti est-elle déjà à un stade avancé ' Il y a un mois, on était 32 fondateurs, c'est-à-dire la présence dans 32 wilayas. Aujourd'hui nous avons 36 et nous voulons y aller jusqu'à 48 wilayas et cela nous permettra une implantation nationale. Vous étiez député FNA et vous l'avez quitté. Pourquoi ' Oui, j'ai fait un mandant de député sous les couleurs du Front National Algérien et je l'ai quitté car le président du parti à l'époque a voulu infléchir mes positions vis-à-vis de Bouteflika et m'a même demandé de questionner le premier ministre sur la double nationalité de certains hauts responsables algériens.
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Posté Le : 19/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. Fawzi
Source : www.elwatan.com