Abdelkader Bentobji
Le poète mystique Abdelkader Bentobdji naquit le 8 mars 1871 dans le quartier populaire de Tigditt à Mostaganem, de Hamou Bentobdji, commercant de son état, alors âgé de 39 ans et de aicha benhamideche issus tous les deux d'une grande famille notable de Mostaganem. Il vécut comme les enfants de son âge, une enfance très studieuse, en effectuant une scolarite traditionnelle dans l'enseignement coranique sous la conduite de maitres imama très éclaires qui lui ouvrent la voie de l'érudition et de la recherche littéraire, soufie en particulier. Une fois accompli avec succés son apprentissage de base, constitue en plus de la connaissance parfaite du livre saint, de tous les courants de pensées établis dans ce domaine, il entretient d'excellent rapports bases sur le respect et la reconaissance mutuels avec les 'mourides' et 'fouqaras' des conferies alaouiya dont le siége se trouve à Mostaganem, Tidjania et Rahmania entre autres.
Abdelkader Bentobdji concentra en lui, trés jeune, les enseignement initiatiques derives d'el ghazli, d'el haladj, d'abou mediene chouaib (Sidi Boumediene), de Lakhar Benkhelouf, de Belkacem Bensaber et de Abdelkader El Djilani. C'est ainsi qu'il decouvert en ce dernier, Patron de Bagdad, une figure mystique phenomenale, qui le subjugue et qu'il ne cesse de vénérer sa vie durant. L'ordre de la Qadiriya, fonde du vivant de 'Soultane El Aouliya' (le sultan des Saints), il ya quelques huit siecles fut la premiere confrerie religieuse qui fit son apparition en Algerie. elle fut introduite par les Fatimides au XIIeme siecle de l'ére chrétienne.
Il n'ya pas de famille en Algerie ou dans le Maghreb en general ou l'on ne prénomme pas Abdelkader, Kada, Laâredj, Djelloul, Boualem, Kaddour, Djillali etc... en hommage à Sidi Abdelkader El Djillali. Cheikh Abdelkader Bentobdji, prenomma lui même son fils Laaredj. Ce dernier poursuivra l'oeuvre poétique mystique tracée par son pére. La fascination, la sublimation et la devotion suscitées chez Abdelkader Bentobdji en direction de baghdad n'avait d'égal que sa passion pour cette éminente personnalité de l'histoire arabomusulmane. Cheikh Bentobdji va ainsi produire une multitude de poêsie louanges au prophéte Mohamed (SWS) d'abord et ensuite à quelques autres personnalités de la région telles que Sidi Selkacem Sensabeur et son fils Harrag pour ne se consacrer, en grande partie de son existence qu'a Sidi Abdelkader El Djillali, sa principale passion. Témoin de son époque, Bentobdji, l'a prouve en fixant quelques images sociales qu'il a lui même vécues au debut du XXéme siécle à Mostaganem. C'est ainsi qu'il dira quelques poêmes sur la ville et les deégradations sociales qu'elle a subie aprés la premiére guerre mondiale.
Les rus et coutumes évanescents, les quartiers qui avaient jadis connu la grandeur, font l'object de piéces poétiques pour dire le refus du fait accompli établi par la colonisation. Cheikh Bentobdji prie Dieu le tout puissant dans chacune de ses poésies, dans le but de prémunir sa ville natale et de faire prendre conscience à ses enfants de leur identite, de leur religion et de leur nation.
Poête mystique aux contours simples, Cheikh Bentobdji nous offre dans son oeuvre outre 'soltane el aouliya' qu'il vénère, un voyage dans l'antre de Mostaganem situee à Tigditt, El Matmar, Titelguine, El Makser, Mazagran, El Arsa, Kaddous El Meddah, Sidi Boumehaouene, Sidi Bouadjadj, Sidi Hamou Sheikh, Sidi Mejdoub et à Sidi Sayeh ou encore à Sidi Hmadouche. Avant de s'éteindre en 1948 à l'âge de 71 ans, Cheikh Abdelkader Bentobdji fit un voeu a ses proches, qui consistait en l'interpretation de chants religieux par un cheikh meddah d'aprés son petit fils EL Hadj Bouziane Benguettat, ancien president de l'association Nadi EL Hillal Taqafi et El Hadj Benhamou Mostefa dit cheikh Sika, grandes figures de la musique classique et chaâbi à Mostaganem, qui ont pris part à cette cérémonie pour le moins insolite. Ce fut, en effet, le regretté cheikh Ali Benkoula (décédé en 1976) qui a eu l'insigne honneur d'interpreter durant la céremonie une célèbre qacida intitulee 'Ya hmame el aouliya rof bel adjel' (O maitre des marabouts, accepte vite mes doléances).
Le cortege funebre était egalement accompagne par un groupe de Zorna et de Tbel qui reprenait des airs entonnes en chorale par les fervents et adeptes de la Zaouia Sidi Hamou cheikh, durant le trajet qui séparait le domicile mortuaire du mausolee de sisi Abdelkader El-Djillali, ou sera enterre le venere poête,ce mausolee se trouve dans le quartier 'Qadous El Meddah' surplombant le nouveau theatre de verdure de Mostaganem. Cheikh Bentobdji a laissé pour la postérité un nombre incalculable de poésies religieuses qui font le répertoire éssentiel de nombreux groupes mystiques. Une de ses oeuvres a connu une dimension internationale 'Abdelkader ya Boualem dhaq el hal aliya' interpretée colectivement par le trio khaled, rachid taha, faudel dans une production exceptionnelle qui a caracole en tête de plusieurs hit-parades mondiaux. Cette chanson a fait l'object d'un enregistrement integral d'une excellente facture pour la television nationale en fevrier 2000 par le chanteur et professeur de musique Abdelkader Ghelamellah, qui a consacré à ce grand poete, l'unique recueil publie en fevrier 1999 à Mostaganem.
Quelques titres de poèmes écrits par Cheikh Abdelkader Bentobdji :
Li Lahh ya ahli aadrouni
Abdelkader ya Boualem
Mal mlih el mlah
Sidi el harrag ya el hadar
Belkacem fares ezmen
Ellah yeltof bmesteghanem
Un de ses élèves les plus méritants El Hadj Mohamed Bendenia, poête de son état, avait recueilli quelques 200 oeuvres de son maitre, l'ensemble de ces écrits se trouve soigneusement conservé par son petit fils Hadj Bendenia.
Les grandes figures de l'art musical Algérien.
Dans la lignee de sidi lakhdar benkhlouf, cheikh abdelkader bentobji est un grand poete du melhoun qui ont fait de Mostaganem une ville d'histoire et de culture.
Mouradi mourad - Retraite - Oran, Algérie
20/03/2018 - 373559
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Posté Le : 05/10/2011
Posté par : yasmine27
Source : Mostaganem Aujourdhui