Algérie

Abdelhamid Zerguine, un enfant de Sonatrach


Abdelhamid Zerguine, un enfant de Sonatrach
Les problèmes sont aussi nombreux qu’inextricables : résultats en demi-teinte aussi bien en amont qu’en aval, passivité sur le marché international, démobilisation des troupes, pour ne citer que ceux-là.  Abdelhamid Zerguine fait le consensus autour de lui, du moins pour le moment : l’homme rassemble autant de qualités professionnelles que personnelles pour remettre de l’huile dans les rouages. Le fait est que le nom de cet enfant de Guelma, passionné de basket-ball, est associé au mot rigueur. Une rigueur qu’il a contractée, adolescent déjà, du temps où il assumait les tâches de maître d’internat, tout en composant avec des études d’ingéniorat à l’Institut algérien du pétrole jusqu’en 1976, date à laquelle il est embauché à Sonatrach et où il passe d’ailleurs toute sa vie professionnelle.  M. Zerguine gravit les échelons petit à petit avant d’atteindre le top management. Son diplôme en main, il est d’abord ingénieur à l’unité TRC de Skikda. Il se voit ensuite confier les missions de chef de projet, avant de prendre la direction régionale de l’Entreprise de génie civil et du bâtiment (ENGCB). De là, il monte en grade pour devenir rapidement le premier responsable de l’entreprise en question. Il est ainsi nommé, en 1990, directeur général de l’ENGCB, poste qu’il occupera plus de 10 ans. L’ascension de cet homme, qui est, selon ses proches, pétri de qualités, ne s’arrête pas. En 2001, dans le sillage de la restructuration de l’organigramme de Sonatrach, sous l’ère Bouhafs, M. Zerguine est appelé à occuper le poste de vice-président de transport par canalisations. Et c’est avec la même rigueur et le sérieux que lui reconnaissent des cadres de Sonatrach qu’il mène de nombreux projets. Il a ainsi supervisé le lancement du projet Medgaz, les études du Galsi ainsi que le Nigal. En 2005, les fonctions de conseiller l’appellent auprès de la direction générale. Il est ensuite nommé directeur exécutif des activités à l’international avant d’être posté, en 2010, en tant qu’administrateur-gérant de Samco, une filiale de Sonatrach et de l’Eni à Lugano, en Suisse. Une nomination qui lui vaudra un retour au comité exécutif du groupe, après avoir été évincé, au profit de Nordine Cherouati, de la désignation à la tête du groupe. De l’avis de nombreux cadres de Sontrach, l’arrivée d’Abdelhamid Zerguine tombe à point nommé pour la compagnie qui a besoin, dans cette conjoncture particulière, de redorer son blason, de se redéployer à l’international et de créer de la valeur ajoutée via le développement de l’aval pétrolier et gazier. Les uns n’hésitent pas à louer les qualités de l’homme qu’ils qualifient de communicatif, affable et doué d’un sens de l’humour et de la conversation certain. Et d’ajouter que contrairement à son prédécesseur, le nouveau big boss souhaite privilégier le dialogue et la concertation. Des traits de caractère qui ne réduisent en aucun cas la personnalité du manager, selon un autre cadre. Il considère d’ailleurs que cela ne fait que «forcer le respect à un homme qui sait prendre des décisions quand il le faut». Un avis partagé par un des proches de M. Zerguine, qui le qualifie d’«homme à ne pas se laisser marcher sur les pieds et qui dispose de compétences techniques nécessaires pour développer la compagnie». En tout état de cause, quels que soient les éloges dont on veut bien couvrir le nouveau venu, les manques à gagner pour la compagnie nationale des hydrocarbures sont tels que le chantier s’annonce titanesque. Reste à savoir si le nouveau manager disposera de la latitude nécessaire pour mener à bien sa mission.
 
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