L'ancien secrétaire général du FLN, Abdelhamid Mehri, a été inhumé hier, après la prière d'El-Asser, au cimetière de Sidi Yahia,
sur les hauteurs de la capitale.
Des milliers de personnes ont accompagné le défunt à sa dernière demeure.
Les présidents des deux chambres parlementaires ainsi que plusieurs ministres
ont assisté à l'enterrement. Des personnalités politiques étaient également
présentes. On citera notamment l'ancien chef de l'Etat, Chadli Bendjedid, le président de l'ex-Haut Conseil d'Etat, Ali Kafi, le président du Conseil constitutionnel, Boualem Bessaïeh, le président du
Sénat, Abdelkader Bensalah, celui de l'APN, Abdelaziz Ziari, Taleb El-Ibrahimi, Boualem Benhamouda, Ali Yahia Abdenour, Mustapha Bouchachi, Mouloud
Hamrouche, Ali Benflis, Ali
Haroun, Ali Laaskri, Khaled Nezzar,
Mohamed Salah Dembri, le patron de la centrale
syndicale, Sidi Saïd, ainsi que le frère du Président, Saïd Bouteflika.
«L'Algérie a perdu un grand homme», a déclaré à la presse le ministre de
l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, qui est également
président de l'association du MALG.
Pour Maître Bouchachi, président de la Ligue algérienne pour la
défense des droits de l'homme (LADDH), «l'Algérie vient de perdre un homme sage
qui aurait pu faire l'arbitre pour l'intérêt de ce pays».
En fait, les témoignages recueillis hier au cimetière sont un véritable
hommage au défunt. Un avocat voisin de Mehri nous
dira même que «l'Algérie a perdu un morceau de solution à sa crise». L'homme
affirme, pour l'avoir côtoyé, que Abdelhamid Mehri a Å“uvré durant toute sa vie pour servir son pays au
détriment de sa famille.
L'oraison funèbre a été lue par Saïd Abadou, le
secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine. «Il a vécu
toutes les étapes qu'a traversées notre pays depuis 1940», a-t-il souligné, en
précisant devant la foule nombreuse que le défunt analysait l'événement avant
même son arrivée. «C'est une immense perte pour notre pays», ajoute encore Saïd
Abadou, qui conclut que «le temps lui a donné raison
sur plusieurs événements qui se sont déroulés en Algérie».
Abdelhamid Mehri, qui était hospitalisé à l'hôpital
militaire de Aïn Naâdja, est
décédé lundi dernier à l'âge de 86 ans. L'homme a multiplié ces dernières
années les déclarations sur la nécessité de «refonder» la nation sur la base
des principes du 1er Novembre 1954. La dernière initiative lancée à cet effet
remonte à l'année dernière, mais le défunt s'est vite rendu compte que sa
démarche n'avait pas été très appréciée. «Je n'ai pas décelé de volonté du
pouvoir d'aller vers de vraies réformes», avait-il déclaré.
L'ancien secrétaire général du FLN (1988-1996) a fait partie des chefs de
partis politiques algériens qui ont assisté en 1995 à la réunion de San Egidio aux côtés des responsables de l'ex-FIS. Cela lui
avait valu son «éviction» du parti, une année plus tard, et son «exclusion» des
cercles du pouvoir. L'homme a cependant continué de militer pour ses
convictions jusqu'à sa mort. Il laissera derrière lui l'image d'un homme qui a
milité durant toute sa vie pour son pays.
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Posté Le : 01/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Z Mehdaoui
Source : www.lequotidien-oran.com