Algérie

Abdelhamid Maïza. Ecrivain : «Je veux visiter le monde à ma manière, tranquillement en prenant le temps nécessaire»



-Qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire cet ouvrage 'C'est tout simple. J'ai une passion qui est les voyages. Si bien que jusqu'à aujourd'hui j'ai déjà beaucoup voyagé et je ne compte pas m'arrêter. D'ailleurs, j'envisage de faire le tour du monde,mais pas de manière classique. Je ne veux simplement pas entreprendre un circuit presque habituel et connu par tous. Je veux visiter le monde à ma manière, tranquillement en prenant le temps nécessaire. Je le ferais, c'est-à-dire au gré des occasions et de mon inspiration.
Si pour certains, le tour du monde n'est qu'un challenge qui peut être réalisable en un mois par exemple. Ce n'est pas du tout ce que j'ai envie de faire. Mon prochain voyage est prévu pour l'année prochaine. Je compte faire deux ou trois pays en Amérique latine, dont le Chili, l'équateur et l'Argentine. Je prévois aussi d'aller en Asie. Je vais encore voyager jusqu'à ce que physiquement ce ne soit plus possible.
-Est-ce que ce livre s'adapte à toutes les bourses '
Alors justement, oui. En plus de l'ouvrage, je propose mes services en tant que coach de voyage, car c'est mon travail. En fonction de vos demandes, de vos contraintes ou de vos exigences, chaque destination s'adaptera à vos besoins. Par exemple, si vous souhaitez simplement vous prélasser et aller à la plage pour bronzer ce n'est pas très compliqué. Mais pour ce qui est des personnes plus exigeantes qui veulent visiter des monuments, aller chez des habitants pour connaître leur culture ou encore ceux qui accordent beaucoup d'importance aux activités de type en plein air ou en mer. A ce moment-là, je fais plusieurs propositions en matière d'hébergement, de transport en fonction de leurs contraintes financières. J'explique que l'on peut voyager à plusieurs dans le cas du covoiturage, mais aussi que l'on peut aller chez des gens que vous ne connaissez pas, mais avec des garanties. D'autres qui veulent voyager en compagnie de leurs animaux. Dans ce cas, il faut s'assurer de la réglementation dans chaque pays pour avoir les autorisations nécessaires et les moyens adéquats tels qu'une cage. De plus, il faut se renseigner sur les visas si plusieurs aller-retour sont prévus. Je prépare les voyages de façon très minutieuse en prenant en compte leurs souhaits et contraintes. Je leur remets même un manuel personnel que j'élabore qui contient les endroits à visiter, mais aussi ceux qu'il faut éviter. J'adapte donc les moyens financiers en fonction de la personnalité des gens. Et cela leur permet de réduire énormément leur charge.
-Comment avez-vous élaboré vos 250 astuces '
De nature, je suis une personne très raisonnable au niveau des dépenses. Etant un retraité donc je dois utiliser mes revenus de manière efficiente. Et, pour ça il y a aujourd'hui énormément de plateformes web, et notamment des astuces qui nous permettent parfois d'être logés «gratuitement» ou plutôt gracieusement en échange de quelques services et travaux. Chose que j'ai déjà faite. Quelquefois, je cuisine chez les gens qui m'hébergent. D'un côté, ils sont agréablement surpris par nos plats et d'un autre, cela me permet de manger bien. Il y a également de nombreuses applications que l'on peut installer sur son téléphone et qui sont très utiles que j'utilisais déjà.
-Pourriez-vous nous parler de votre second ouvrage Sidi Guessouma '
Tout d'abord, tout le monde ignoré l'existence de ce document puisqu'il a été édité en 1927. Il y a de cela presque un siècle maintenant. En fait, j'ai repris le document tel quel sans en modifier un mot. Je n'ai fait qu'ajouter des photos de cartes postales voyageant dans le temps. Je l'ai réédité, car je voulais faire connaître une ?uvre de mon grand-père, y compris à sa propre famille. Je voulais aussi montrer que les Algériens de cette époque n'étaient que de très bons lettrés. Mon grand-père, qui d'ailleurs porte le même nom que moi, était un moudaras, il a enseigné en arabe, mais a aussi étudié en français. D'ailleurs, il est mort cette année-là. Il a écrit un livre sur un sujet qui sort de l'ordinaire en parlant des fumeurs de joints à Constantine, qui fréquentaient un café du nom de Sidi Guessouma. Il raconte leur histoire. Ma démarche est de faire connaître une facette de Constantine en 1927 avec le but de faire immerger quelque chose que personne n'a encore lu.

Entretien réalisé par Amina Semmar


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