Abdelhakim Belabed

De nombreux retraités de l'Armée populaire nationale (ANP) ont observé, avant-hier jeudi, devant la Grande poste à Alger, un rassemblement de solidarité et de soutien aux revendications du mouvement populaire pacifique et, à l'Institution militaire.Les manifestants, venus des différentes wilayas du pays, ont, durant leur rassemblement, scandé des slogans de soutien au mouvement populaire et à l'Institution militaire, appelant le chef de l'Etat intérimaire, à poursuivre en justice les personnes impliquées dans des affaires de dilapidation de deniers publics. Sous le slogan « Djeich, chaab, khawa, khawa », cette manifestation, la première du genre depuis le début du mouvement populaire, le 22 février dernier, se veut une opportunité pour réitérer l'attachement à la solution constitutionnelle préconisée par l'institution militaire. Afin, disent-ils, de protéger le pays de tout vide à même de plonger le pays dans l'anarchie et l'instabilité, notamment en cette conjoncture sensible que traverse l'Algérie. Nous voulons, a observé Hakim Hakas, capitaine à la retraite de l'ANP, sensibiliser le peuple à l'impératif de soutenir l'ANP pour mettre en échec tout complot, interne ou externe, fomenté contre l'Algérie pour sa déstabilisation et la création d'un vide constitutionnel. Outre les risques de déstabilisation, les retraités de l'ANP ont insisté sur l'impératif de consacrer une justice libre et indépendante, de l'aider dans ses missions, notamment la poursuite des personnes corrompues. Aussi, ont-ils appelé dans ce contexte, le chef de l'Etat intérimaire, Abdelkader Bensalah à accélérer la mise en place d'une commission nationale indépendante issue du mouvement populaire qui supervisera, disent-ils, l'organisation et le contrôle de la prochaine élection présidentielle. Avant-hier jeudi, le secrétaire général du FLN, Mohamed Djemai, a dénoncé, ce qu'il a qualifié de campagnes hystériques à travers des chaines de télévision, des lobbies, qui tentent d'atteindre l'ANP. « L'Algérie est ciblée tout comme son peuple que certains veulent dévier de son pacifisme et créer la zizanie et les divergences en son sein », a-t-il dit non sans mettre en garde ces intrus qui tentent, désespérément et en vain, d'atteindre le mouvement populaire et l'armée. « Nous appelons à une sortie de crise dans un cadre constitutionnel et dénonçons les aventuriers qui prônent des solutions en dehors de la loi fondamentale », a-t-il dit. Estimant que la solution réside dans un dialogue constructif en mettant l'intérêt du pays au-dessus de toute considération.