Algérie

ABDELHAK MEGUELATI (CO-ENTRAÎNEUR DU MC ALGER) AU SOIR : «La pression, oui, les insultes, non»



Revenu au MCA depuis un peu plus de deux semaines pour épauler Kamel Bouhellal, Abdelhak Meguelati semble avoir ramené de la serénité dans un groupe décimé par l'étrange maladie de Chaouchi et la blessure du métronome Attafen. Il faut dire que l'homme est calme, posé et affable. Il fallait bien une tête froide pour un «Doyen» toujours bouillonnant.
Le Soir d'Algérie : De retour au MCA, vous êtes l'adjoint de Bouhellal '
Abdelhak Meguelati : Non, je ne suis pas son adjoint, je suis plutôt co-entraîneur.
L'élimination en Coupe d'Algérie a été mal vécue par les supporters '
Pourtant, nous avions fait un bon match malgré le retard du bus et le malaise de Chaouchi. Maintenant, même face à Chlef, nous avons bien joué malgré de nombreuses blessures. Je pense qu'il ne faut pas s'enflammer après une victoire et puis s'écrouler après un match nul à domicile ou une défaite. Il faut relativiser et ne pas dramatiser.
Vous qui connaissez bien le MCA, qu'est-ce qui n'a pas marché cette saison '
La raison principale que je peux évoquer, c'est qu'après avoir joué la Champions League africaine, on n'a pas eu le temps de faire une préparation d'avantsaison comme tous les autres clubs.
Et elle n'a pas pu être compensée par le stage d'hiver en Espagne '
Je ne sais pas ce qui s'est passé en Espagne puisque je n'étais pas avec l'équipe en ce moment-là. Mais je pense que malgré les mauvais résultats du début du championnat suite à cette absence de préparation, il fallait préserver la stabilité du staff technique.
Le renouvellement d'une partie de l'effectif au mercato n'était pas fait pour maintenir la cohésion '
Dans d'autres pays, on profite du mercato pour recruter des joueurs qui ramènent un plus et non pas des éléments qui n'ont pas beaucoup joué ou qui sont blessés, et qu'il faut préparer de nouveau.
L'absence de Chaouchi est une perte qui vous inquiète '
Bien sûr, parce que Chaouchi était très rassurant pour notre défense. Son cas est particulier et même les médecins ne savent pas pendant combien de temps il sera absent. C'est vraiment une perte au moment où on avait vraiment besoin de lui même si son jeune remplaçant n'a pas du tout démérité.
Et qu'en est-il de Sayoud '
Sayoud s'est blessé et il reprend petit à petit. Dans quelques jours, il réintégrera le groupe parce qu'il accuse une différence de travail avec les autres. Mais ce que tout le monde semble oublier, c'est que nous avons souffert de l'absence prolongée de Billal Attafen parce qu'il est très utile à l'équipe. C'est lui qui portait rapidement le jeu dans le camp adverse et il sait donner de la vitesse quand il le faut.
Comment avez-vous vécu cette énorme pression des supporters juste avant le match contre le MCS '
Bon, je pense que les supporters ont raison de nous mettre la pression mais pas au point de nous insulter gratuitement. N'importe quel être humain qui se fait insulter ressent une certaine blessure. C'est devenu insupportable. Qu'on nous fasse des reproches, je suis d'accord mais pourquoi les insultes en plus ' A Bologhine, il y a une mosquée juste en face et pourtant les supporters n'hésitent pas à déverser des insanités. C'est lamentable !
Mais la pression est toujours vive pour vous pousser vers le meilleur et ne pas vous relâcher.
La pression oui, on peut la positiver mais pas les insultes et les jets de projectiles qui peuvent nous valoir un huis clos et nous pénaliser.
Pour le reste du championnat, l'objectif est-il de sauver les meubles '
Non, je pense qu'on peut encore espérer accrocher une place honorable mais à condition d'enchaîner les bons résultats et de maintenir une certaine stabilité.
Il vous reste un calendrier difficile avec notamment le derby contre l'USMA '
Le calendrier est difficile pour tous les clubs, et cela ne doit pas nous empêcher de chercher à aligner les bons résultats.
Que répondez-vous à ceux qui vous reprochent le manque de fermeté avec les joueurs '
Le métier d'entraîneur est d'abord un travail d'éducateur. Maintenant, s'il faut être un voyou pour diriger une équipe, je ne l'accepterais jamais. La force d'un coach, c'est celle de son administration, de l'entourage du club. Guardiala n'a rien d'un entraîneur brutal ou d'un adepte d'une discipline de fer, mais il est dans un club où tout le monde rame dans le même sens et pour un même objectif.




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