Algérie

Abdelhak Benhamouda, l'avant-gardiste



Il y a 22 ans était assassiné Abdelhak Benhamouda dans la cour même du siège de la centrale syndicale qu'il rejoignait comme à ses habitudes.Et si l'on ne sait rien des ses assassins, au nombre de cinq du tristement célèbre groupe terroriste Fida, né d'une dissidence au sein du tout aussi tristement célèbre GIA, et qui s'est spécialisé dans l'assassinat des intellectuels et des personnalités de la société civile durant les années 1990, qui lui ont abrégé la vie un certain 28 janvier 1997, sa mémoire est encore vivace.
Pour preuve, un hommage lui a été rendu, hier lundi, à l'endroit même où il a été assassiné, en l'absence de nombre de ses compagnons de combat syndical mais surtout politique, au sein du fameux comité national de sauvegarde de l'Algérie mis sur pied au lendemain des élections législatives avortées du 26 décembre 1991.
La présence massive était limitée aux cadres syndicaux de l'UGTA, à leur tête Abdelmadjid Sidi-Saïd, à celle du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et celle du chargé à la communication du RND.
«Notre présence ici est un devoir de mémoire à l'endroit de Si Abdelhak Benhamouda dont le sacrifice suprême doit être enseigné aux nouvelles générations», affirme Mourad Zemali qui a mis en avant le parcours du défunt dont le combat pour le développement et la stabilité de l'Algérie «n'est plus à décrire». Pour sa part, le secrétaire général de l'UGTA a insisté sur les trois axes qui doivent guider l'action de tout un chacun, à savoir la «paix, la stabilité et le dialogue». Pour Sidi-Saïd, Benhamouda fait partie de ces «martyrs de la nation qui se sont sacrifiés pour l'Algérie», et dont le «combat ne s'arrête pas et se poursuit aujourd'hui à travers les militants qui travaillent à la préservation de la paix et de la stabilité sociales».
De son côté, Seddik Chihab a qualifié le défunt d'«avant-gardiste» aussi bien dans le combat des ouvriers que sur le terrain politique. Pour rappel, les cinq terroristes qui avaient planifié et exécuté l'assassinat de l'ancien secrétaire général de l'UGTA ont été condamnés, début janvier 2005, à la peine capitale par contumace par le tribunal d'Alger.
M. K.


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