Algérie

Abdelghani Hamel condamné à 8 ans de prison ferme



Clap de fin de procès de la famille de l'ancien DGSN, Abdelghani Hamel, pour corruption et abus de fonction. La cour d'Alger a condamné, hier, l'ancien patron de la police à 8 ans de prison ferme.Ses fils Amiar, Chafik et Mourad ont été respectivement condamnés à 5, 4 et 3 ans de prison ferme alors que sa fille Chahinez et son épouse, Salima Annani, ont écopé de 18 et 12 mois de prison avec sursis. Dans cette affaire, la famille Hamel a été poursuivie pour plusieurs chefs d'inculpation, à savoir "blanchiment d'argent", "enrichissement illicite", "trafic d'influence" et "obtention d'assiettes foncières par des moyens illégaux".
Lors du dernier procès en appel qui s'est tenu dans le même tribunal, le 19 novembre dernier, le procureur de la République avait requis à l'encontre d'Abdelghani Hamel une peine de 16 ans de prison ferme assortie d'une amende de 8 millions de dinars pour des affaires de corruption et une autre de 12 ans ferme à l'encontre de ses fils, en plus d'une amende de 8 millions de dinars.
Quant à Chahinez Hamel, en liberté, elle s'était vu infliger une peine de 3 ans de prison ferme et le paiement d'une amende de 8 millions de dinars.
Quant à l'épouse de l'ancien DGSN, elle avait vu le jugement prononcé à son encontre en août dernier maintenu, soit une condamnation à une année de prison avec sursis.
Pour le procureur, l'ancien patron de la police avait usé de son influence pour intervenir auprès des walis et des administrations pour que les dossiers de ses enfants soient acceptés et ces derniers ont profité de la position de leur père pour s'enrichir illicitement et procéder à un blanchiment d'argent pur et simple. Des accusations que la défense avait alors récusées, estimant que le représentant du ministère public a construit son réquisitoire sur des déductions et non pas sur des preuves.
Elle avait même essayé de "politiser" l'affaire, en assurant que l'ancien DGSN est victime "d'un règlement de compte" après sa fameuse phrase prononcée en juin 2018 : "Celui qui veut lutter contre la corruption doit être propre." Pour revenir au procès d'hier, l'ancien wali de Tipasa, Moussa Ghellaï, a été condamné à trois ans de prison ferme alors qu'Abdelghani Zaâlane, ancien wali d'Oran, a écopé d'un an de prison ferme.
En revanche, les deux anciens walis d'Oran et de Tlemcen, Abdelmalek Boudiaf et Zoubir Bensebane, ont eu droit à un meilleur sort, puisqu'ils ont tout bonnement été acquittés. Quant à l'ancien directeur général de l'Office public de la gestion et de la promotion immobilière (OPGI) d'Hussein-Dey, Mohamed Rehaimia, il a été condamné à deux ans de prison ferme.
L'ancien directeur des Domaines de Tipasa, Ali Bouamrane, a écopé d'une peine d'une année avec sursis. Pour rappel, en août 2020, la cour d'Alger avait condamné Abdelghani Hamel à 12 ans de prison ferme et prononcé des verdicts allant de 5 à 8 ans d'emprisonnement à l'encontre des membres de sa famille.
Un pourvoi en cassation a été introduit par la Cour suprême contre les verdicts prononcés et le procès de cette affaire avait été enrôlé avant de connaître, hier, son épilogue.
Toujours dans la journée d'hier, un autre procès d'Abdelghani Hamel prévu à la cour de Boumerdès, a été reporté au 15 décembre prochain suite à la requête introduite par les avocats de la défense. Ce dernier report est justement motivé par l'absence du principal accusé Abdelghani Hamel, qui a comparu hier à la cour d'Alger.
Concernant cette affaire appelée à être rejugée par la cour de Boumerdès à la suite du pourvoi en cassation introduit par les avocats de la défense auprès de la Cour suprême, Abdelghani Hamel est accusé de détournement de foncier agricole et d'abus de fonction.
Il avait été condamné en première instance par le tribunal de Boumerdès à 12 ans de prison ferme. La cour de Boumerdès a, en date du 3 juillet 2020, confirmé en appel la peine prononcée en première instance à son encontre par le tribunal de Boumerdès.

A. CHIH/A. BOUCEBHA


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