Algérie

Abdallah Djaballah dénonce une violation de la constitution



Le président du parti du Front pour la justice et le développement (FJD-Al Adala), M. Saâd Abdallah Djaballah, a annoncé, hier de Constantine, que «les tentatives de prolongement du mandat présidentiel sous prétexte de la continuité constituent une violation de la Constitution et une agression contre la volonté de la nation».Abdallah Djaballah qui a présidé, hier, une conférence régionale au niveau du centre culturel Azzedine-Medjoubi de la nouvelle ville Ali-Mendjeli, en présence des cadres du bureau de wilaya et des sympathisants de son mouvement, n'a pas manqué de commenter l'actualité nationale dominée par la question de la prolongation ou pas de l'actuel mandat présidentiel, estimant que ce sujet brûlant qui occupe le devant de la scène politique et médiatique nationale doit être traité en toute transparence car, selon le leader islamiste, «toutes les tentatives annoncées par les partis de la coalition et même les autres partis constituent une violation pure et simple de la constitution algérienne».
Le porte-parole du FJD n'a pas été tendre avec les autres leaders islamistes qui ont appelé au report de l'élection présidentielle. D'ailleurs, dans son commentaire, il les avait décrits «opposants de salons feutrés et des antichambres de la conspiration». Le chef islamiste se dit outré que les appels à la prolongation de l'actuel mandat du chef de l'Etat soient adoptés aujourd'hui par «ceux qui se réclamaient de l'opposition et que nous avions crus un jour à Mazafran et qui, hier, déniaient aux autres de prôner un tel discours», allusion claire faite au MSP.
Dans son discours d'hier, il a appelé «à la nécessité d'un pacte politique entre toutes les parties de l'opposition pour exiger la mise en place des conditions nécessaires afin de garantir la neutralité et la légitimité des élections».
Toujours sur sa lancée, Djaballah précise que «la clé de la réforme constitutionnelle doit passer par l'organisation d'élections réglementaires, libres et crédibles». Le futur Président dans la conception du leader islamiste doit engager le dialogue avec toutes les formations politiques existantes pour aller vers de véritables réformes constitutionnelles qui consacrent le droit de la nation pour choisir et contrôler le pouvoir exécutif.
Par ailleurs, le discours prononcé rappelle le discours des années 1990 qui mettait en exergue la nécessité de l'application de la charia et de l'élaboration d'une toute nouvelle constitution se basant uniquement sur les lois de l'islam. Abdallah Djaballah n'a cessé de révéler qu'il dispose lui-même d'un projet ficelé pour élaborer une nouvelle constitution.
Ilhem Tir


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