Algérie

Abdallah Djaballah à Oran



Abdallah Djaballah à Oran
Tout au long de son meeting tenu à la salle Sâada, le président du PJD a développé un discours religieux calqué sur la jurisprudence.
'Ce sont les gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays depuis 1962, les partis laïques et les formations politiques satellitaires qui ont ruiné et appauvri le peuple algérien. Les Algériens ont le droit à une vie meilleure fondée sur la justice et le développement que le Parti de la justice et du développement entend concrétiser', a déclaré, hier, à Oran, Abdallah Djaballah. Tout au long de son meeting tenu à la salle Sâada, le président du PJD a développé un discours religieux calqué sur la jurisprudence. 'C'est l'islam qui a été le premier à doter la ville de Médine et le monde d'une constitution il y a de cela plus de 14 siècles', a-t-il affirmé. Il martèlera ces propos à plusieurs reprises, en dénonçant particulièrement les surenchères relatives à la confection des listes électorales. 'Nous sommes la seule formation politique à avoir refusé des milliards qui nous ont été proposés par des personnes pour être candidates sur nos listes', a-t-il précisé. Pour le président du PJD, le peuple porte une 'entière responsabilité' car 'nous lui demandons de faire confiance à nos candidats pour faire respecter les libertés individuelles et collectives du peule algérien'. Partant du fait que la 'dignité sans observance des préceptes de l'islam est contraire à l'esprit de la déclaration du 1er Novembre', Abdallah Djaballah maintiendra le cap de son discours sur les droits et devoirs des Algériens. 'Il existe aujourd'hui des inégalités criantes entre les citoyens en matière de justice et de bien-être dans un pays où l'administration et les institutions sont accaparés par les caciques du pouvoir et les partis qui leur sont assujettis', dira le président du PJD. 'C'est la ouma (nation, ndlr) qui doit assumer sa responsabilité en désignant nos candidats à la députation pour mettre un terme à la justice dichotomique basée sur le substrat pauvre-riche', insistera Abdallah Djaballah. Il n'omettra pas d'égratigner 'l'attitude de l'administration dans son parti pris'. La presse est également écorchée par Abdallah Djaballah qui lui fait endosser la responsabilité d'une 'campagne acharnée contre notre programme'. 'Nous essuyons les attaques acerbes de la majorité de la presse qui nous reproche notre choix économique fondé sur les préceptes de l'islam pour la sortie de crise.' Au-delà d'une rhétorique chère au discours d'Abdelhamid Ibn-Badis, ce sont les différentes constitutions et chartes dont s'est doté le pays qui sont mises en cause par Abdallah Djaballah. 'Sans le fikh (jurisprudence) islamique point de constitution égalitaire et point de salut pour notre pays.' Dans la foulée de son intervention, il soulignera la nécessité de 'réformer profondément la justice et l'administration'. Le président du PJD poursuivra son discours en minimisant la portée de la révision de la Constitution par la prochaine assemblée de l'APN. 'Je dis au peuple algérien que je ne garantis aucune assurance quant à cette démarche qui doit essentiellement reposer sur l'esprit des idéaux contenus dans la déclaration du 1er Novembre 1954.' Enfin, le président du PJD a promis que sa formation 'uvre à développer l'agriculture, l'industrie et les services dans la perspective de créer 1 million d'emplois sur une durée de 5 ans.
K. R-I




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