Abdallah Djaballah à Constantine 'Le tour de l'Algérie viendra tôt ou tard..."

Ayant opté pour le boycott des prochaines élections locales, Abdallah Djaballah, président du parti El-Adala, n'est pas resté, cependant, en marge de l'activité politique. Hier, au centre culturel Ibn-Badis de Constantine et devant une centaine de militants, le président du parti El-Adala a prêché un discours haineux envers ceux qui se sont attaqués au Prophète. Durant trois-quarts d'heure, Djaballah a commenté les derniers événements en fustigeant l'Occident, coupable, selon lui, d'attiser la colère des musulmans à travers le monde. 'Tout ce qui arrive est inexcusable et c'est tout à fait normal que les musulmans réagissent par la colère. Cette attaque contre le Prophète est aussi une attaque contre l'islam et donc contre toute une nation. Et il n'y a pas de crime plus grave que de s'en prendre à ce que toute une nation a de plus cher", a-t-il déclaré.
Plus loin, Djaballah qui se référait à chaque fois à des versets coraniques pour étayer ses propos, s'en est également pris aux alliés des Occidentaux, les régimes arabes. 'Je ne crois pas que la conduite des musulmans soit injustifiable. Ces mécréants de l'Occident, qui profitent de nos richesses, comptent sur l'appui des régimes arabes. Je condamne le silence de la majorité des régimes arabes, qui, en décidant de ne rien faire, ont prouvé qu'ils sont insensibles à notre religion. Le changement n'est que positif en Tunisie et en Egypte, le tour de l'Algérie viendra tôt ou tard, et ceux qui pensent qu'un tel changement n'est pas bon pour le pays ont tort."
Le président d'El-Adala, devant une assistance moins enthousiasmée que lui, a même fait allusion à l'islamisation de l'Occident. 'Nous sommes les défenseurs de cette religion que nous protégerons contre toute attaque. Leur but, c'est d'empêcher la diffusion de l'islam dans le monde. Ne savent-ils pas (les Occidentaux) que l'islam est le meilleur choix qu'ils puissent apporter à leurs systèmes politique, économique, social, éducatif et sécuritaire. Au contraire, ils imaginent que c'est une religion théocratique et autoritaire. Les transformations démocratiques en Egypte et en Tunisie sont la meilleure réponse à leur affabulation. Leur liberté d'expression n'a-t-elle pas blessé toute une nation '", dira t-il, avant de conclure : 'C'est une guerre totale contre notre religion."
Concernant le choix de son parti de ne pas se présenter aux élections locales, M. Djaballah a expliqué que cette décision a été mûrement réfléchie par les cadres du parti après le fiasco des législatives. 'Si nous avions remarqué, ne ce serait-ce qu'un peu de sincérité chez les décideurs, nous aurions pu participer", a-t-il déclaré.
D B.