Algérie

Abbas face à l'alternative des puissants



Abbas face à l'alternative des puissants
Il a exhorté en la circonstance Israël à «reconnaître un Etat palestinien» et à ne pas «laisser passer l’occasion de la paix». Concernant les initiatives diplomatiques lancées jusque-là par la communauté internationale pour le convaincre à renoncer à sa démarche, Mahmoud Abbas a indiqué que «d’ici à vendredi, nos efforts se concentreront sur la demande d’adhésion à l’ONU, nous ne discuterons pas d’autres idées». Quelques heures plus tard,  Mahmoud Abbas a informé le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon de son intention de soumettre vendredi une demande d’adhésion à l’organisation. C’est ce qu’a indiqué le porte-parole de Ban Ki-moon, Martin Nesirky. «Le président Abbas a informé le secrétaire général de son intention de lui soumettre vendredi une demande d’adhésion aux Nations unies», a dit Martin Nesirky à la presse. De son côté,le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a déclaré hier à New York, après sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères norvégien Jonas Gahr Stoere, que le peuple palestinien espère voir «cette semaine déboucher sur un résultat dont nous pourrons nous servir pour faire avancer notre cause et nous rapprocher de notre rendez-vous avec la liberté».A son tour, le chef de la diplomatie norvégienne a indiqué qu’un consensus s’est dégagé, dimanche, parmi les participants à une réunion du comité des bailleurs de fonds pour la Palestine, pour estimer que les Palestiniens sont désormais prêts à gérer leur propre Etat. «Nous avons conclu que les institutions palestiniennes se situaient désormais au-dessus du niveau minimum requis pour administrer un Etat», a-t-il précisé au sujet de la réunion en question. Toutefois, il a relevé certaines préoccupations concernant «la vulnérabilité de l’économie due aux effets de l’occupation», ainsi que sur le niveau de l’aide promise par les donateurs. «Il y a un manque de fonds pour 2011 que nous devons comble.» «Nous avons mis au point une proposition très solide pour l’économie, un   solide bulletin de naissance pour les institutions de l’Autorité palestinienne. S’il y avait un Etat, les Palestiniens pourraient l’administrer, point final», a ajouté J.G. Stoere. Israël a rejeté la démarche de Abbas.
Opposé à la démarche palestinienne, le Premier ministre israélien, Benjamin   Netanyahu, a déclaré que «la paix ne s’obtiendra pas par une démarche unilatérale à l’ONU». Benjamin Netanyahu se rendra lui-même à New York pour exprimer la «vérité» d’Israël face à la revendication palestinienne. Il doit rencontrer demain le président américain Barack Obama et prendre la parole vendredi à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, après le président palestinien.     Eviter la confrontation Ceci dit, d’intenses contacts diplomatiques sont déployés pour éviter une confrontation aux Nations unies, où Washington menace de recourir à son droit de veto. Des responsables du Quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, ONU,   Russie, Union européenne) se sont réunis dimanche à New York sans pour autant s’entendre jusque-là sur une option qui arrangera l’Autorité palestinienne et Tel-Aviv. L’envoyé spécial du Quartette au Proche-Orient, Tony Blair, a assuré que des tractations, qui devraient se poursuivre jusqu’à la dernière minute, sont en cours pour tenter de convaincre les Palestiniens de renoncer au Conseil de sécurité. «Je pense qu’il y a un moyen d’éviter une confrontation», a déclaré Tony Blair, mais «le seul moyen finalement de parvenir à un Etat palestinien (...) est de passer par des négociations», a plaidé l’ancien Premier ministre britannique sur la chaîne américaine ABC. Le processus de paix est gelé depuis un an. Les Palestiniens exigeant des paramètres «clairs» de négociations et l’arrêt de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Ce qu’Israël refuse. De leur côté, les Etats-Unis redoublent d’efforts pour convaincre les autres membres du Conseil de sécurité à s’opposer à la démarche palestinienne ou au moins de s’abstenir. La résolution palestinienne échouerait si elle ne réunissait pas au moins neuf voix. Washington, dont la position est claire pour les  Palestiniens, n’aurait alors pas besoin d’opposer un veto très embarrassant pour leur image en plein «printemps arabe». Il y a un an, devant les Etats membres de l’ONU, le président Obama a affiché sa volonté de voir arriver en 2011 un Etat palestinien à l’ONU. Les Européens, divisés, veulent «croire à une solution constructive susceptible de rassembler le plus grand soutien possible et de permettre une reprise des négociations», selon Maja Kocijancic, porte-parole de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.


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