Algérie

Abbas divise Israéliens et Américains



Abbas divise Israéliens et Américains
Les Etats-Unis acceptent de travailler avec le gouvernement palestinien de transition qui a prêté serment lundi dernier à Ramallah sous la présidence de Mahmoud Abbas et s'engagent à maintenir leur aide financière (500 millions de dollars/an). « A la lumière de ce que nous savons, nous travaillerons avec ce gouvernement, sans mandat politique », déclare Jennifer Psaki, porte-parole du département d'Etat, précisant qu'aucun membre de cette équipe de 17 ministres, dont 5 originaires de Gaza, tous des « personnalités indépendantes », n'est « affilié à Hamas ». Le département d'Etat prévient toutefois qu'il regardera attentivement deux choses. Une, dans quelle mesure le gouvernement palestinien dirigé par le Premier ministre sortant, Rami Hamdallah se conformera à certains principes, comme la reconnaissance d'Israël, la renonciation à la violence et l'acceptation des accords signés avec les Israéliens. Deux, la portée de cette « unité nationale » entre le Fatah et le Hamas, qui ont refait leur unité le 23 avril dernier après une rupture qui remonte à juin 2007. Cette réconciliation tord le cou à une thèse chère au Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou qui claironnait qu'Abbas ne représente qu'une partie du peuple palestinien. S'estimant « trahi » et « trompé » par la décision américaine de reconnaître le gouvernement palestinien, il révèle sa nouvelle politique. « Aucune négociation n'aura lieu avec un gouvernement soutenu par le Hamas » et « Israël agira pour empêcher la tenue des élections palestinienne », dit-il s'octroyant le droit de prendre de nouvelles sanctions contre les Palestiniens et de tenir le président Abbas pour responsable de toute action violente émanant de Ghaza. Certains responsables israéliens assimilent la décision américaine à « un coup de poignard dans le dos ». surtout, disent-ils, qu'elle vient après l'échec de l'initiative de John Kerry, attribué à la poursuite de la colonisation en Cisjordanie. « Il faut désormais passer à l'offensive », prône Naftali Bennett, chef du parti nationaliste religieux Foyer juif. Il préconise d'annexer le Goush Etzion, un bloc de colonies situé près de Bethléem, en Cisjordanie. Les plus modérés suggèrent à l'administration américaine de demander à Abbas de mettre un terme à son pacte avec le Hamas et de retourner à la table des négociations. En attendant, Netanyahu a ordonné la révocation des permis spéciaux de circulation pour tous les fonctionnaires palestiniens, la rétention de certaines recettes fiscales estimées à 100 millions de dollars.




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